Quelques semaines auparavant, on pouvait retrouver David à la bibliothèque, déterminé à accomplir la tâche qui lui était donné. Mais après plusieurs heures de recherche avec Gabriel, il ne trouva pas le livre tant convoité. Et ce n'est pas faute de détermination. Il revint plusieurs fois à la bibliothèque, approfondissant ses recherches sur plusieurs catégories, puis sur plusieurs lettres. Rien. Le dernier jour de recherche fut celui où il craqua et qu'il se fit exclure de la bibliothèque pendant un bon bout de temps. Mais récemment, un nouvel indice lui sauta aux yeux. Peut-être avait-il faux sur toute la ligne ? Il avait regardé au plus simple mais il n'y avait pas que la bibliothèque qui correspondait à l'énigme. Sans avoir confirmation, il décida de chercher dans les archives de l'université. Lorsque le jeune Johnson fit part de son intention à sa petite-amie, Kaitlyn voulut immédiatement venir. Ce serait une telle avancée pour son enquête que David ne put refuser. Ils attendirent que la nuit tombe pour passer à l'action. Les archives n'étaient pas si facile d'accès. « Ne me demande pas comment j'ai eu les clés. » Même étant bizut, c'était utile de faire partit des kappa beta omega. Ils rentrèrent dans le secrétariat et David ouvrit une autre porte, à l'allure plutôt banale, on aurait dit une simple porte d'un placard à balai. Mais elle donna sur une large pièce, avec des tonnes de casiers movibles rangés ainsi que des étagères simples remplis de dossier classé alphabétiquement. L'étudiant éclaira la pièce avec sa lampe de poche, analysant tout les recoins avant de s'avancer.« C'est vachement poussiéreux ici, ils font jamais le ménage ou quoi ? »

Lorsque David lui avait parlé de son intention de fouiller les archives, elle avait tellement insisté qu’il n’avait pas put refuser de l’emmener avec lui. Kaitlyn prenait cette soirée très au sérieux. Habillé tout en noir, la jeune fille avait même ajouté un bonnet sur sa tête et tracé deux très noire sur chacune de ses joues, comme s’il s’agissait qu’une opération commando. Lorsque David évoqua le fait qu’il avait les clefs et qu’elle ne devait pas lui demander comment il les avait obtenus, elle se contenta de répondre en chuchotant. « Ils ne sont pas très futé au secrétariat. Ce n’est pas un hasard si je suis dans la chambre de Jazz… ». Un petit sourire en coin se dessina sur ses lèvres alors qu’elle suivit David à l’intérieur. Ce dernier ouvrit une autre porte qui donna sur une plus grande salle. Kaitlyn écarquilla les yeux en voyant tous ses dossiers et autres casiers. Elle rêvait d’avoir une copie de chacun d’eux afin de pouvoir résoudre cette enquête plus rapidement. Malheureusement, ce n’était pas possible, et elle devrait se contenter de prendre des infos sur quelques personnes seulement. Kaitlyn haussa les épaules en entendant la question de David. « C’est le plus beau jour de ma vie. Tu imagine toutes les informations qu’il y a dans cette pièce ? Peu importe la poussière, cet endroit et magnifique ! » dit-elle en joignant ses mains alors qu’elle passait devant lui. Elle fouilla dans son sac afin d’attraper sa lampe de poche puisqu’elle savait qu’ils allaient devoir chercher chacun de leur coté. « Je dois trouver le dossier d’Ashleigh en premier ! Tu dois chercher quoi déjà toi ? Ecoute, on se sépare et si tu as besoin d’aide, appelle moi. Okay ? » En se séparant, ils iraient beaucoup plus vite. Kaitlyn savait qu’elle avait besoin de temps pour prendre les infos dont elle avait besoin.

Malgré la gravité de leur acte, David se sentait l'âme d'un enfant à cet instant. Dans le noir, habillé en espion, bravant tous les interdits. D'accord, la mission en soit n'était pas forcément périlleuse mais tout de même assez pour ressentir l'adrénaline monter. Il adressa un sourire complice à justement, sa complice qui semblait au paradis. « Je dois trouver le dossier d’Ashleigh en premier ! Tu dois chercher quoi déjà toi ? Ecoute, on se sépare et si tu as besoin d’aide, appelle moi. Okay ? » Il répondit tout d'abord par une grimace, signe qu'il n'avait aucune idée de ce qu'il devait chercher. Un livre, un papier, une note.. David s'était tellement trompé jusque là qu'il ne s'avança pas. Il acquiesça ensuite et partit d'un pas déterminé vers.. il ne savait pas non plus où mais il était déterminé ! Il suivit sa piste première et regarda les étagères contenant les dossiers classés Z. Evidemment, il se devait de feuilleté quelques dossiers, pour sa mission et pas du tout pour satisfaire sa curiosité. Certains dataient même des premiers élèves que l'université ait connu. Les archives regroupaient vraiment tout. Soudain, il poussa un cri de surprise, venant de trouver une information très intéressante selon lui. « Tu sais pas quoi ? Je viens de trouver le prénom du doyen ! Et mon dieu ce qu'il est vieux ! » s'exclama t-il lorsque Kaitlyn arriva à son niveau, pensant peut-être qu'il avait trouvé un indice capitale sur la suite de l'enquête. Le retour à la réalité suivit rapidement son excitation du moment et il fit un large sourire angélique. Ils reprirent donc leur recherches respectives et après une demi-heure, David finit par se rendre compte qu'il s'était une nouvelle fois trompé de route. Il retrouva Kaitlyn, le nez dans les bouquins assez captivée. « Aucune trace de ce que je cherche et toi ? T'as appris des choses intéressantes ? »

Enzo s'ennuyait ferme cette nuit. Il n'avait envie de rien, à part de broyer du noir. Dans ces cas là il s'enfermait dans sa chambre et vidait un double malte. C'est ce qu'il avait commencé à faire avant que Timon vienne frapper à sa porte. Après quelques secondes d'entrevue, Enzo sortit et alla droit vers Gabriel. Il le questionna sur David. Ou était il ? C'était exactement ce que voulait savoir le président, car d'après Timon, il avait été aperçu avec Kaitlyn Swinton. Une Omega Phi. Enzo avait déjà mis en garde son poulain sur cette fille, mais il faisait apparemment la sourde oreille. Gabriel ne tarda pas à cracher le morceau, et c'était tout sauf une bonne nouvelle. David ne savait pas dans quel pétrain il se mettait en fouillant ainsi les archives. Et dans quel pétrain il mettait le Greek Life en entier. Après avoir fait les yeux noirs à Gabriel qui avait fourni les clés au petit impulsif, Enzo prit sa moto et fonça vers le bâtiment universitaire. Fort heureusement ce n'était pas bien loin. Lentement il monta vers le secrétariat, pour n'avertir personne de sa présence. Une fois arrivé devant le burau il vit les deux jeunes gens fouillant tout et n'importe quoi. Il leva les yeux au ciel et toussa éxagérement pour montrer sa présence. Il fusilla du regard son poulain et sa compagne. «Tu sais qu'il y a des caméras dans toutes les pièces ici depuis le début d'année ? Evidemment que non, jeune imprudent. » Il s'approcha et lui donna une tape plus affective qu'autre chose sur la tête. « Quoique vous cherchez toi et ta barbie, arrêtez tout de suite. » Il y avait un mélange de protection mais aussi d'avertissement dans la phrase du président des Kappa Beta Omega. Il daigna enfin regarder Kaitlyn, et arqua un sourcil. « Faudra vraiment qu'on parle de tes conquêtes David. » Il soupira avant de monter sur une chaise et de montrer une petite boite noire, caméra discrète mais efficace. Violemment et soudainement il l'assaigna de grands coups de poings.

Kaitlyn ouvrit plusieurs casiers dans lesquels les dossiers correspondaient à la lettre A. Dans tout cela, il lui restait plus qu’a se repérer chronologiquement. Elle se mit sur la pointe des pieds afin de mieux voir à l’intérieur des casiers et éclaira avec sa lampe torche alors qu’elle cherchait d’une main les dates. Le premier qu’elle fouilla contenait des dossiers bien trop vieux qui ne l’intéressaient pas, mais elle ne se laissa pas abattre et poursuivit sa recherche. David poussa un cri et elle abandonna un instant pour le retrouver. Elle rit en l’entendant. C’était du David tout cracher, l’interrompre pour pas grand-chose au final. Elle répliqua. « Il est au moins aussi vieux que Monsieur Burns. 104 ans, c’est ça ? Quoi que, ne me dis pas, je n’ai pas envie de faire des cauchemars » Elle s’éloigna pour poursuivre sa recherche et après quelque minutes a fouiller sans relâche, elle tomba enfin sur quelque chose d’intéressant. Le dossier d’Ashleigh. En l’ouvrant, elle manqua de s’étouffer. Il n’y avait pas grand-chose à l’intérieur. En fait, il n’y avait que le strict minimum. Kaitlyn était à présent convaincue qu’une personne était passée ici avant elle. David arriva près d’elle alors qu’elle lisait les quelque lignes dans le dossier qui expliquait pour quelle raison Ashleigh et sa jumelle n’avaient pas le même nom de famille. Elle releva la tête en fronçant les sourcils et répondit a sa question. « Rien. Il n’y a rien dans son dossier. Je suis dejà au courant de tout ça. Je suis sur qu’une personne a déjà récupérer des informations et qu’elle s’est arrangé pour les faire disparaitre, il n’y a qu’a voir l’épaisseur d’un dossier normal ! » En joignant les gestes à la parole, elle sortit de l’un des casiers un dossier au hasard pour montrer à David. Soudain, une personne toussa. Kaitlyn se colla contre David a cause de la peur (après tout le meurtrier d’Ashleigh était peut être toujours sur le campus). Mais lorsqu’elle reconnu le visage d’Enzo, elle se sentit soudain un peu plus soulagé, bien qu’il fut très haut dans sa liste de suspect. Il n’était pas assez intelligent pour commettre un double homicide la tout de suite, en tout cas, c’était son avis. Elle fronça les sourcils en regardant autours d’elle lorsqu’il évoqua les cameras. Elle n’était absolument pas au courant de ce détail et c’était une grosse erreur. Elle avait pour habitude d’opérer dans des conditions optimales. Elle s’était déjà faite attrapée une fois par le passé et cela l’avait conduit à changer ses méthodes. Elle n’en revenait pas d’être passée a coté de ça. Peut être qu’il mentait, en fait ? Elle l’observa d’un air suspicieux et ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel lorsqu’il parla d’elle comme si elle était une Barbie. Pire encore, il leur ordonnait d’arrêter. Kaitlyn soupira et marmonna. « Mais oui…. Cause toujours ». Il posa ensuite son regard sur elle et Kaitlyn ne bougea pas d’un cil. Et tout en s’adressant à David, elle se permit de faire une réflexion désobligeante à son sujet. Kaitlyn se mit à rire jaune et répliqua d’un ton enjoué dans lequel on pouvait percevoir une pointe justement dosée d’hypocrisie. « En fait, en dépit de la croyance populaire, tu n'es pas très doué pour parler de ‘conquêtes’. Ni de quoi que se soit d’autre. Je suis même plutôt surprise que tu arrive à aligner plus de trois mots. » Sur le campus, Enzo était certes très réputé mais il avait autant de fidele que d’ennemis et ces dernier ne se dérangeait pas pour cracher sur lui. Apparemment, ce gars, en plus d’être psychopathe était totalement débile et ça, Kaitlyn le pensait elle aussi. Elle le regarda bousiller une camera et fourra de nouveau son nez dans l’un des casiers. C’était gentil de sa part, mais elle n’allait pas lui sauter dessus pour autant.

(un peu long pour rien en fait désolé, n’hésitez pas a faire beaucoup plus cours hein, je me rattrape au suivant]

Alors qu'il était désormais auprès de Kaitlyn, les yeux rivés sur le dossier, il acquiesça à ses paroles. Bien sur.. Ca aurait trop beau et bien trop facile. C'était même sur, quelqu'un ne voulait pas qu'on mette le nez dans cette affaire-là. Ca pouvait être n'importe qui. Peut-être la police qui avait déjà réquisitionner tous ce qui aurait pu aidé, ou bien l'administration qui ne disait pas tout. Quoi qu'il en soit, le résultat était le même : aucune avancée. Ils s'apprêtaient donc à s'en aller lorsqu'une personne se manifesta. Instinctivement, David se plaça devant sa petite-amie, la protégeant d'un bras tandis que de son autre main, il dévia la lumière sur.. sur son président ! Ses muscles se détendirent, ainsi que son visage, mais pas pour très longtemps. Enzo n'était surement pas venu pour les aider, il le savait. Ses paroles appuyèrent ses pensées, et il sentit du mécontentement dans sa voix. Avertissement ou conseil, David le prit bien, comme toujours, persuadé qu'Enzo ne voulait pas qu'il ait de problèmes. Confus, partagé entre sa copine et son model, il se tourna vers Kailtyn, le regard insistant pour qu'elle ne continue pas sur cette voie. Puis il se retourna vers Enzo, lui adressant un furtif ]« Merci » Il entraîna la bizut par la main et sortit de l'établissement le plus vite possible. La situation était urgente, David l'avais compris. Il savait aussi qu'il avait apporté quelques soucis à Enzo mais qu'il arriverait à les étouffer sans problèmes. Il était doué pour ça et rester avec lui pour essayer d'arranger les choses auraient été le gêner. « Désolé de t'avoir entraîné la dedans et aussi pour les remarques d'Enzo. S'il te connaissais, il ne dirait pas ça » dit-il naïvement. Il déposa un baiser sur ses lèvres et lui sourit. « Tout ça pour rien, c'est vraiment rageant ! »

C’était quand même assez étrange que le président des ΚΒΩ se soit déplacé en personne pour arrêter les deux jeunes bizuts dans leur quête de vérité. Kaitlyn réfléchit un instant au pourquoi du comment et décida qu’elle devrait peut plus orienter ses recherches sur Enzo. Mais, les choses prirent une tournure assez différente de ce qu’elle aurait pensé. David remercia d’abord Enzo. L’étudiante grimaça en se rendant compte qui se rangeait du coté de cet abrutit finit. Il ne la défendait pas non, il préférait s’aplatir comme une crêpe. Elle comprenait qu’il veuille a tout prit intégrer cette confrérie, mais elle estimait qu’il y avait certaine limite à ne pas dépasser. Et Enzo étaient clairement allé au-delà de ses limites en parlant d’elle de la sorte. D’autant plus qu’elle était présente. Elle poussa un long soupir bien exagéré et attrapa un dossier devant Enzo pour bien lui montrer qu’elle n’avait rien à faire de ce qu’il leur avait dit. Mais là, tout s’enchaina très vite. David attrapa Kaitlyn par la main et l’entraina hors de l’établissement et ceux malgré ses plaintes et ses multiples tentatives de se défaire de son emprise. Le travail n’était pas finit pour elle ! Il s’excusa mais cela ne changea rien à son humeur. Enzo l’avait énervé et qu’il ne la défende pas, c’était décevant. Elle ne bougea même pas lorsqu’il l’embrassa et finit par déclarer, avec un ton plein de reproche ! « Tu ne trouve pas ça bizarre que ton président vienne en pleine nuit pour nous arrêter ! Il veut cacher quelque chose David, je n’arrive pas a croire que tu préfère l’écouter pour pas t’attirer d’ennuis plutôt que de me soutenir. » Elle jeta un rapide regard sur le dossier qu’elle avait gardé en main, et le fourra dans son sac. David ne méritait pas qu’elle lui dise à qui il appartenait. Pas pour l’instant en tout cas. Elle posa ses mains sur les épaules de David et planta son regard dans le sien. « On n’a pas fait ça pour rien, ok ? Et ce n’est pas de ta faute, j’aurais finis par le faire seule de toute façon ! » La colère passée, Kaitlyn fit glisser ses mains sur le torse de David et reprit d’un ton beaucoup plus calme et amusé. « Je crois que tu n’arriveras jamais à déchiffrer ton énigme ! »

]« Il est venu pour nous protéger. Ecoute, laisse lui le bénéfice du doute s'il te plait. » David avait certes confiance en son président mais ce n'était pas pour autant qu'il ne prenait pas la théorie de Kaitlyn en compte. Elle restait dans un coin de sa tête simplement. Il savait qu'Enzo avait des choses à cacher mais ne pensait pas que c'était dans la même affaire qu'eux. Il pouvait comprendre la frustration de la jeune femme, s'attendant à surement plus de soutien de sa part mais c'était délicat pour lui de prendre parti, pensant que le président était venu pour les sortir d'un pétrin. Elle pouvait avoir son avis mais il ne préférait pas en parler car ça ne rimerait à rien, il camperait sur sa position. Et ça valait tout aussi bien pour Enzo sur Kaitlyn. « On n’a pas fait ça pour rien, ok ? Et ce n’est pas de ta faute, j’aurais finis par le faire seule de toute façon ! » Il lui adressa un léger sourire et passa ses bras autour de la taille de l'étudiante pour l'enlacer. La culpabilité inutile n'était vraiment pas dans les habitudes du jeune homme. Dans la mesure où on lui disait que ce ne n'était pas de sa faute, il n'allait pas continuer dans ce sens. Plutôt facile comme état d'esprit mais tellement plus agréable ! Il rit légèrement à la remarque de la bizut et poussa un soupire. Non, il n'abandonnait pas définitivement mais c'est vrai qu'il laissera de côté cette affaire un petit moment. « Allez, je te raccompagne » fit-il en marchant jusqu'aux résidences universitaires. Il donna un dernier baiser à sa dulcinée avant de la laisser au pallier de sa porte. Quand à lui, il avait rendez-vous avec le président qui lui passerait surement un savon.