- plus cancéreux que moi tumeur -
featuring timon&noélie.

19h. Enfin l’entraineur de cheerleading avait décidé de mettre fin à la séance de torture qu’il leur avait spécialement confectionné pour ses filles. C’était donc complètement épuisées, transpirantes pour ne pas dire trempées, et à bout de force, que les dites athlètes sortaient de la salle de sport en direction les vestiaires et les douches. Après ce genre d’entrainement, plus qu’une envie subsistait et primait. Elle devenait l‘envie suprême et commune à toutes, et ne se résumait qu‘en deux simples petits mot: douche puis dodo. L’envie irascible de sentir l’eau chaude détendre tout les muscles puis celle d’aller se jeter dans son lit pour ne plus bouger jusqu’au lendemain minimum. Du moins, ca, c’était le cas des ¾ des filles. En ce qui concernait Noélie, elle était toujours en forme et d’attaque, une source d’énergie inépuisable et pire, renouvelable. Pourtant, au même titre que les autres, elle s’était donnée à fond dans l’entrainement et n’avait eu aucun traitement de faveur, loin de là. Les filles étaient toutes logées à la même enseigne, mot d’ordre. Soit. Après le passage sous la douche, Noélie attacha sa longue chevelure blonde en queue-de-cheval, enfila un short et un t-shirt avant de sortir du complexe sportif pour se diriger vers le pavillon des OP. Entre temps, elle aperçut sa tête brulée préférée et avec laquelle certains établissaient des liens assez tendancieux, soit. « Timo ! » appela-t-elle une première fois. Cependant, le jeune homme ne semblait pas entendre, trop loin surement. Noélie pressa le pas pour essayer de le rattraper lui et sa bande de ce qui devait être ses « frères ». En effet, elle en reconnaissait quelques uns. Bref. « Timooo ! » claironna-t-elle, un sourire mutin aux lèvres. S’il ne daignait se retourner dans la seconde ou la minute qui suivait, elle allait lui faire la misère devant sa bande de « pote », la blonde en faisait la promesse. Néanmoins, toujours rien. Bien. A situation désespérée, moyens désespérés. Noélie eut un sourire malicieux avant de s’élancer de sa course gracieuse et légère, presque dansante. Arrivée à quelques mètres du jeune homme de dos, elle lui sauta dessus sans aucun ménagement, passant ses bras autour de son cou et enroulant ses jambes à sa taille. « TIMO ! » s’exclama-t-elle à quelques infimes centimètres de son oreille -sans pour autant lui exploser le tympan- lui faisant comprendre qu'elle était bel et bien là dans le cas où il avait essayé de l'éviter. « Tu m’as manqué ! Sale naze, jamais tu ne réponds aux messages toi ! » continua-t-elle. Dire qu'elle avait harcelé de message était faux, non elle s'était contentée d'un ou deux avant de passer à l'offensive. Après quoi, elle déposa ses lèvres sur sa joue, ne se préoccupant pas plus que ça des autres KBO qui se trouvaient avec Timon.

Légèrement ailleurs, j'écoute d'une demi-oreille les blagues vaseuses que peuvent faire certains de mes frères. Programmé comme un robot bien réglé, je parviens à sourire au moment précis où il faut le faire, c'est-à-dire quand la chute se fait entendre, si bien qu'ils ne semblent pas se rendre compte que je me moque entièrement de ce qu'ils peuvent raconter. Certes, j'apprécie certains côtés de leurs personnalités, qu'il m'arrive même parfois d'envier, mais il faut bien avouer que généralement leurs conversations ne sont pas d'un intérêt débordant. Ils ne sont pas prises de tête, ils parviennent à s'amuser dans des situations relativement curieuses... Pour ma part, j'analyse tout ce qui m'entoure et je suis blasé la majeur partie du temps: la vie semble drôlement moins amusante tout d'un coup. J'esquisse un nouveau sourire, alors que mes camarades se remettent à rire en se tapant virilement l'épaule les uns les autres, en s'esclaffant un brin bêtement. Je n'ai pas la moindre idée de ce qu'ils racontent. Mon attention qui s'était pour un bref instant fixé sur la conversation de notre petit groupe, se retrouve rapidement éclipsé par une voix qui entonne mon nom un peu plus loin. Enfin, "mon nom", c'est vite dire, parce que je parviens nettement à discerner des syllabes qui ne sont qu'un résultat très approximatif de mon patronyme. Un résultat très approximatif dont la source d'origine n'est pas bien compliquée à identifier. J'ai toujours détesté le surnom que Noélie avait un beau jour décidé de me donner. Timo... Ca sonne légèrement niais, je trouve... Bref. A peine ai-je le temps de peser le pour et le contre pour laisser ma sangsue officielle et préférée venir s'inviter au milieu de mes frères, qu'une chose lourde, collante et surtout bruyante me saute littéralement sur le dos. J'aurais manifestement dû être contre... Un instant déséquilibré, je vacille à gauche, puis à droite, tandis qu'elle s'agrippe à moi comme un koala qui aurait trouvé sa branche de bambou. Pour parfaire le tout, elle me plante un gros baiser sur la joue, sans même se préoccuper de la présence des autres KBO. Ceux-ci semblent partagés entre l'envie de s'esclaffer et de se donner des coups de coude pour partager leurs avis sur le spectacle qui leur fait face. Après leur avoir adresser un bref sourire un brin crispé, j'entraîne Noélie sur le côté en passant mon bras autour de ses épaules. « Tu sais que tu as un côté castratrice très développé ? » Un léger sourire passe sur mes lèvres, avant que je poursuive sur le ton de la plaisanterie. « Après ça, ne t'étonnes pas si ma vie sexuelle est réduite à néant et que je passe mes soirées à empêcher la tienne de s'épanouir pour me venger, en squattant ta chambre et en matant des DVD ultra-naze, genre la trilogie ou plutôt septlogie des Harry Potter, tu vois ? »

Noélie savait que ca dérangerait Timon, son Timo, cet accès de ‘sentimentalisme’, disons plutôt que Noélie était assez démonstrative en temps normaux et, sachant que son ami n’en n’était pas fan, elle adorait en jouer et en faire trop surtout lorsqu’il était en compagnie de ses frères. Néanmoins, la demoiselle ne faisait pas ca pour le froisser, juste parce qu’elle l’aimait beaucoup. Puis, comme dit l’adage: qui aime bien, châtie bien. Et, il se trouvait qu’elle l’adorait. Trêve d’enfantillages. Noélie se décida enfin à jeter un bref coup d’œil aux autres jeunes hommes qui accompagnaient Timon et qui désormais semblaient tiraillés entre l’envie de rire et simplement l’envie d’éclater de rire. La belle haussa les épaules avant de reposer pied à terre. Elle était vraiment loin de se soucier de l’opinion et la leur en particulier, soit. Le temps qu’elle ouvre la bouche pour placer une, elle sentit le bras de son ami sur ses épaules l’entrainant un peu plus loin, puis automatiquement et spontanément, elle passa le sien autour de sa taille, se laissant entrainer sans trop de mal. « Tu sais que tu as un côté castratrice très développé ? » Elle éclata de rire puis elle reprit son sérieux rapidement. « Je suis navrée, je te valoriserais la prochaine fois. Promis » répondit-elle, se hissant sur les pointes de pied pour atteindre sa joue et y planter un léger baiser avant de planter ses prunelles dans les siennes. Lors d’une dispute elle avait déjà entendu son père, perdant la face évidement, balancer cela à sa mère car il ne savait comment reprendre le dessus. Soit. Cette anecdote la fit néanmoins sourire, affichant ensuite une petite moue désolée, histoire de se faire pardonner. Après quoi il continua, la blâmant de ne pas avoir de vie sexuelle en partie à cause d’elle et que, de ce fait, il empêchait la sienne comme mélodie de vengeance. « Moi j’aime bien ces DVDs là » fit-elle prenant un ton et une moue innocente à la limite de l’idiote, la blonde en somme. Puis, elle échappa un rire en poursuivant. « Ce ne serait pas plutôt parce que tu m’aimes ca » fit-elle, arquant un sourcil pseudo-pensive, tapotant ses lèvres de son index, un petit sourire en coin qu’elle réprimait.

Nombreux sont ceux m'attribuant une relation tumultueuse avec Noélie. En même temps, d'un point de vue extérieur, il est vrai que l'on est assez tactile l'un envers l'autre (enfin, en tout cas elle l'est suffisamment pour deux) et j'apprécie grandement glandouiller paisiblement dans la chambre personnelle de la demoiselle -d'autant que mon colocataire a des conquêtes plutôt envahissantes qui ne voient pas d'un bon oeil ma présence à quelques pas de leur nid d'amour... et accessoirement de sexe. Par ailleurs, ça m'avait déjà posé quelques problèmes dans le passé, malgré mes très rares pulsions de séduction, mais lorsqu'on faisait le rapport râteau/tentatives, il fallait avouer qu'une part importante de l'université semblait s'intéresser à notre couple purement fictif. Elle dépose un léger baiser sur ma joue et un visage trop larmoyant pour être sincère, mais comment ne pas craquer ? Je lève les yeux au ciel et embrasse le haut de son crâne. « Moi j’aime bien ces DVDs là » « J'avais oublié que tu étais friande des binoclards brandissant fièrement des bouts de bâtons en criant des trucs surréalistes comme "EXPELLIARMUS"... » soufflai-je avec un grand sourire railleur, tandis que son rire s'échappait déjà de sa gorge. « Ce ne serait pas plutôt parce que tu m’aimes ça. » Je la repousse doucement du bout des doigts, prenant un air vexé, avant de la ramener vers moi et de repasser mon bras autour de ses épaules. J'en profite pour commencer à l'entraîner vers l'avant, sur l'un des chemins bordant les carrés d'herbes de la cour extérieur. Je répond en battant des cils comme une jeune fille en fleur: « C'est pour soulager mes peines de cœurs... » D'un pas accordé, nous marchons, sans réellement aller vers une destination précise, enfin en tout cas, je me laisse sagement guider... ou non guider en l'occurrence. « D'ailleurs, j'ai vraiment envie d'explorer ta nouvelle chambre chez les Oméga Phi. Après tout, c'est un peu comme ma future demeure secondaire, n'est ce pas ? Ta colocataire est... » dis-je, l'invitant à continuer ma phrase, un brin soucieux. Noélie a en quelque sorte pris la place d'Ashleigh Howard, et je me doute que cette nouvelle n'a pas enthousiasmé chacune de ses nouvelles soeurs.

HJ: Très médiocre, désolée '-' J'essayerai de me rattraper (a)