Oubliée la légèreté de la soirée de rentrée, le club d'organisation d'évènements vous a concocté une soirée pour la période d'Halloween, sur le thème de la prohibition des années vingt-début des années trente.

C'est donc dans un manoir bourgeois d'époque en briques rouges, dont le mobilier reste inchangé depuis le début du siècle, que vous allez pouvoir évoluer. Un milieu peu lumineux, mais spacieux et raffiné vous plongera instantanément dans l'ambiance sombre mais chic de la période. Du jazz raisonne dans la bâtisse, et entre les rythmes lancinants, surement entendrez-vous des bruits des plus louches : chaines, planchers grinçants et battements de cœurs feront partie de l'ambiance. Qui sait qui a habité dans ce manoir, et ce qui a put s'y passer.. D'ailleurs si vous avez le courage d'aller au plus profond du manoir, d'y découvrir les passages poussiéreux et autres recoins du sous-sol, peut-être parviendrez-vous à un endroit merveilleux aux allures de cabaret. Alcool en fût et danseuses pourront sans doute vous aider à passer une soirée mémorable..

Évidemment, oubliez vos habits clinquants et modernes, ce soir, il va falloir sortir des placards des costumes d'époque. Misez donc sur vos robes charleston et pour les hommes, vos costumes trois pièces afin d'être les plus en accord avec le thème de la soirée, et le lieu prestigieux où elle se déroule. Votre application à choisir votre déguisement avec goût pourra être récompensé. En effet, les représentantes du club d'évènements, à savoir Jules, Rylee et Bethany, éliront en fin de soirée le couple le mieux déguisé..

A bon entendeur..

Comme beaucoup d'autres étudiants de la mvu, je me rendais ce soir à la soirée d'Halloween organisée par le club d’évènement. C'était un bon moyen de voir des gens et de décompresser un peu, d'oublier le quotidien qui nous entoure. J'avais donc passé l'après-midi à chercher une robe qui m'irait correctement et mes recherches furent infructueuses. Non, les magasins actuels n'avaient rien qui me plaisait ... C'est pour cela que je suis allée chez ma mère. C'est chez elle que j'ai trouvé la robe parfaite. Elle était noire, certes un peu banale mais celle-ci m'allait à merveille et c'est cela qui comptait le plus. Ma mère l'avait acheté dans sa jeunesse pour je ne sais quel occasion et ne l'avait jamais vraiment remise. J'avais laissé pendre mes cheveux, choisissant simplement d'y placer une rose de couleur noire sur un bandeau. Oui, j'étais dans le thème et c'était tant mieux puisque j'avais entendu parler de récompense. J'avais ce soir, misé sur la simplicité. Préfèrent évité une robe trop osée, ma réputation est déjà assez torride comme cela.

Prête. Après une heure de préparation et deux autres heures de recherches, j'avais enfin la chance de faire ma grande entrée dans ce manoir. J'étais heureuse. Les fêtes, j'ai toujours beaucoup aimé et cette maison, bien qu'un peu vieille me semblait splendide. Une bonne soirée semblait nous y attendre et c'était tant mieux. Je marchais donc à travers la demeure, arborant un large sourire. Il n'y avait pas encore grand monde mais je savais bien que cela ne tarderait pas à se remplir. La musique raisonnait déjà mais je préférais attendre de trouver un cavalier avant de remuer mon popotin sur des rythmes endiablés.

Soirée Halloween. J'avais horreur de cette fête. Peut être parce qu'elle me rappelait trop mon défunt père. Lorsque j'étais enfant, je me souvenais que c'était une de mes fêtes préférés, juste après Noël. On se déguisait avec mon père, et nous faisions du porte à porte. Les meilleurs moments de ma vie. A présent nous étions bien loin de la petite fille innocente et adorable. Très très loin. Bref, je n'étais pas d'humeur à me rendre à cette stupide fête organisée par le club événement. Pour autant, me voilà à me chercher une robe pour l'occasion. Au moins, le thème changeait un peu de l'ordinaire, plutôt que de s'habiller en n'importe quoi pour Halloween. Mais les années 20-30 franchement ? Il fallait arrêter de vivre dans le passé ! Pour la robe, mon choix se portait pour une de couleur rouge, histoire d'éviter le noir classique et super chiant (voir). Cette histoire d'élection du meilleur costume me faisait bien rire. Ils étaient sérieux franchement ? D'autant plus risible quand on voyait celles qui avaient le « pouvoir ». Dire qu'il y en avait qui prendront surement ça très au sérieux, cherchant à tout prix à se faire la plus belle, et gagner. Pathétique. Pour aller à mon déguisement, je mis une perruque brune, coiffée au carré, court. Une fois prête, c'est seule que je me rendis à la soirée. Elle avait lieu dans un vieu manoir pas trop mal. Un très bon endroit spacieux pour faire la fête, c'est certain. A peine arrivé, la première chose que je fis, fut de me procurer un verre pour me le remplir d'alcool. Pour supporter cette soirée, obligé que j'ai un minimum d'alcool dans le sang. Étrangement, peu de monde était arrivé. Peut être s'étaient ils fait happer par un des fantômes du manoir.

Miss Kenneth était arrivée au manoir dès le début d’après-midi pour s’assurer en personne que les préparatifs de la soirée se déroulaient comme prévus. Son rôle au sein du club d’organisation d’évènements lui tenait à cœur, d’une manière générale la jolie blonde s’investissait au mieux dans tout ce qu’elle entreprenait. Perfectionniste jusqu’au bout des ongles, elle ne laissait jamais rien au hasard. Cette soirée représentait également une pause méritée dans le combat acharné qu’elle menait contre le système des Confréries. Pour preuve, elle avait dû faire équipe avec les présidentes des deux sororités les plus populaires de la MVU.

Lorsque la nuit tomba, elle s’isola dans une chambre au premier étage pour enfiler son costume d’Halloween. Elle n’avait pas eu à réfléchir longtemps ; à l’instant où B. Reagan avait soumis sa proposition, sa tenue s’était imposée d’elle-même. Ainsi, la demoiselle se vêtit d’une longue robe blanche qui épousait à merveille sa silhouette élancée. Elle enfila ensuite des gants en dentelle et masqua son visage derrière un voile délicat, ne ressortait que son regard azur maquillé selon la tradition de l’époque. Fin prête à affronter sa plus grande peur, elle admira son reflet dans un miroir peu mécontente du résultat final malgré un trait d’appréhension. Une telle robe reflétait dans les années 30 un signe inestimable d’aisance sociale. Pour parfaire son déguisement, la mariée du passé se munit d’un accessoire indispensable ; un bouquet de lys blancs qu’elle s’était faite livrée spécialement pour l’occasion.

Après avoir confié ses affaires personnelles à un serveur, elle descendit avec grâce les marches de l’escalier en prenant soin de ne pas se prendre les pieds dans sa traîne. Certains ne comprendraient sûrement pas la signification de son costume, peu l’importait. Elle se dirigea instinctivement vers les sous-sols du manoir afin d'accéder à une salle spacieuse –pour l’instant déserte- qui accueillerait sans aucun doute le clou du spectacle. Qui oserait s’y aventurer ? Rylee échangea quelques mots d'encouragement avec les danseuses avant qu’elles ne montent sur scène, et prit place quant à elle sur un sofa, impatiente de découvrir l’accoutrement des étudiants. Elle tâcherait de garder l’œil ouvert et récompenserait les plus méritants.

Je n'ai jamais vraiment fait parti des personnes friandes de toute sorte de grandes conventions sociales... Surtout celles organisées par Bethany Reagan. Avec la jeune femme à la tête du comité d'organisation d'évènements, la probabilité de me faire éjecter à l'entrée atteint des sommets. Non pas qu'elle soit capable de rayer définitivement mon nom de la liste des invités des soirées de la MVU, bien trop subtile pour ça, et au fond elle ne me déteste sûrement pas tant que ça... Après tout, je n'ai pas réellement manqué de l'écraser volontairement. Enfin bref, le problème se pose surtout sur la façon particulièrement strict qui sévirait à l'entrée du manoir réservé pour l'occasion à propos des tenues. Généralement, un tel évènement m'aurait automatiquement découragé à l'unique idée de faire des pieds et des mains pour me trouver un déguisement, si bien que je serais plutôt allé faire un tour dans un sordide bar de la ville, malgré ça, je m'étais laissé entraîné dans les réjouissances d'Halloween qui s'annonçaient. D'un côté, la prohibition des années 20 est un thème plus que divertissant, loin des imitations fantomatiques cachés sous des draps immaculés et de la fausse hémoglobine, et de plus je me réjouis de faire découvrir nos délires démesurés d'américains moyens à Noélie: vraisemblablement le 31 octobre en faisait partit. Vêtu d'un pantalon sombre à pinces, les bretelles noires se croisant sur un marcel blanc volontairement sali par de très légères tâches rougeâtres, accompagné d'une veste de costume uniquement déposé sur mes épaules pour affronter le froid saisonnier, j'espère faire un Clyde Barrow convaincant. Un chapeau beige imitant celui que portait l'acteur dans le film sur le couple le plus sulfureux des années 20, je m'amuse à faire tourner entre mes mains un faux fusil en plastique, malgré tout aux allures très réelles. Lorsque je manque de le faire tomber sur le trottoir, je finis par décider de me tenir tranquille, sous le regard amusé de ma blonde préférée, tandis que nous pénétrons à l'instant dans la grande pièce récupérée pour l'occasion.

Tout comme Rylee, Bethany avait passé une grande partie de la journée au manoir afin de s'assurer que tout serait parfait. La brunette ne laissait jamais la place à l'improvisation ou bien à l'a peu près. Sa vie était réglée méticuleusement dans les moindres détails et c'est pourquoi elle estimait sa place au sein du Comité d'organisation d'évènement comme précieuse. Si une fête se devait d'être impeccable, elle le serait. Qu'importe les efforts que ça lui coûtait ou le temps que cela lui prenait. Et Rylee et Jules étaient du même acabit. Il n'y avait qu'à voir le résultat : impressionnant. Plus encore, le fait qu'elles parviennent à cela malgré leurs désaccords profonds valait tous les discours du monde. En effet, Bethany n'était amie ni avec l'une, ni avec l'autre mais lorsqu'il s'agissait d'organiser une fête, elles savaient toutes trois laisser leurs différends de côté. Et peu pouvaient s'en targuer. Après avoir mis une touche finale à son costume en fardant ses yeux d'un noir charbonneux d'époque et ses lèvres d'un rouge écarlate, la jolie brune descendit à son tour gracieusement les escaliers grinçants d'époque, pile au moment où un Timon métamorphosé arrivait aux bras de Noélie, toute aussi jolie. Un regard appréciateur le dévisagea un instant avant qu'elle ne reprenne sa route. Bonnie et Clyde, excellente idée. La jeune femme allait se saisir un verre, détendue par le jazz lancinant qui s'échappait de la pièce mais la chevelure flamboyante de Manoé l'en empêcha : elles devaient avoir une conversation. C'est pourquoi Beth fondit sur elle, pour la tirer quelque peu à l'écart. Sans prendre le temps pour les banalités d'usage ou bien pour la complimenter sur son très joli costume, elle prit la parole, murmurant presque : « Manoé, j'ai une question très importante à te poser. Comme tu es mon amie, je te laisse jusqu'à la fin de la soirée pour réfléchir à la réponse la plus appropriée. Surtout, ne t'avises pas de me mentir, tu ne ferais qu'envenimer les choses. » Une fois persuadée d'avoir son attention, Beth plongea son regard dans celui de Manoé, soudain légèrement plus grave. « As-tu fait quoi que ce soit avec Enzo Reed ? » Sans plus de cérémonie, Beth tourna les talons et laissa son amie. Elle aurait toute la soirée pour formuler une réponse appropriée. Désormais ôtée d'un poids, Beth pouvait profiter davantage de la soirée.

La blonde était vêtue d’une jupe plissée centrée à la taille. Et, comme la mode des années vingt le voulait, elle avait glissé son top en laine couleur caramel entre sa peau et la jupe. Devant le miroir elle procéda à la lourde tache que d’attacher ses longs cheveux blonds en tout petit chignon pour pouvoir placer sa perruque blonde avec plus d’aisance. Sa perruque étant le mythique carré blond de la belle Bonnie Parker. Une fois ceci fait, elle se chaussa, attacha à son cou un petit foulard en tissu floral signé Dorothy Perkins et une sorte de béret couleur beige. (voir) Satisfaite de son apparence, l’oméga phi sourit. Au moins, ca changeait de la tenue cabaret, la robe qu’elle s’attendait à voir sur quasiment toutes les filles qui seraient présente à la soirée. Il lui avait fallu toute une semaine pour rassembler les pièces de son déguisement et quelques heures à se préparer avant que son Clyde ne vienne la récupérer. Son Clyde n’était autre que son Timon. Tout ceci pour aller à la fête d’Halloween organisée par le comité des fêtes, une soirée principalement orchestrée par Bethany, Rylee et Jules. Soit. Peut importe qui était à l’origine des soirées, tout était bon pour aller faire la fête et se changer les idées. Par ailleurs, Noélie adorait tout les événements aussi bien mondain que plus ‘normaux’ disons. Elle adorait sortir, assister aux événements. C’était dans sa ‘coutume’, depuis toute petite elle était habituée à tout ceci. Donc, ce n’était que prolongement de ce qu’on lui avait inculqué. Bref. Loin de faire peur dans son déguisement comme la tradition le voulait, la blonde descendit les marches du pavillon des Oméga Phi avant de rejoindre son ami dans la voiture qui les amènerait là où se tenait la fête.
« Fais attention la prochaine fois où j’tire » le menaça-t-elle en pointant son arme en plastique sur le brun qui lui-même s’amusait avec jusqu’à le faire tomber sur l’asphalte. « Il aura besoin de tenir touute la soirée » ajouta-t-elle un sourire aux lèvres. « Sait-on jamais que tu en ai besoin pour te défendre » lança-t-elle amusée en lui décochant un clin d’œil complice. Déjà excitée à l’idée de jouer le couple d’amoureux le plus célèbre du vingtième siècle qui en aura inspiré plus d’un. Souvent imité, jamais égalé. « Prêt mon très cher Clyde ? » demanda la copie parfaite de Bonnie Parker, le mètre soixante en moins cependant, à l‘entrée de la salle.

Halloween ou la fête que David ne raterait sous aucun prétexte. C'était le signe des démons, des phénomènes surnaturels jusqu'aux tueurs et schizophrènes. Aussi glauque que celui puisse paraître, c'était un sujet qui fascinait notre petit bizut. Enfin, normalement ça le passionnait surtout dans les films d'horreurs. Mais avec le cas qu'il vivait aujourd'hui, ce meurtrier qui vivait dans le campus incognito, c'était désormais sa vie qui était un film d'horreur et David ne cherchait qu'une seule chose : être le héros qui le débusquera. Il se rendit donc à cette soirée avec impatience. Rien que de l'extérieur, le bâtiment lui donnait déjà des frissons. Un cauchemars pour certain mais un véritable conte de fée pour lui. Les yeux remplis d'étoiles, le sourire jusqu'aux oreilles, il resta béat un moment devant le manoir avant de sortir du taxi. Pour l'occasion, il fallait s'habiller en costume d'époque. Plutôt décevant pour notre futur héros qui se voyait déjà débouler en zombie. Zombie d'accord mais pas question de se la jouer homme d'époque simple. Ce sera minimum vampire ou ce ne sera pas. Un chapeau haut de forme noir trônait sur ses cheveux tirés en arrière, il portait par dessus une chemise à jabot blanche rentée dans un pantalon ample noir un long manteau noir qui pouvait faire office de cape tant il était long. Pour ne pas oublier le côté fantaisiste d'halloween auquel il tenait tout particulièrement, il mit de fausses canines aiguisées. « Génial ! » s'enthousiasma t-il en entrant dans le manoir en parfait raccord avec le thème. Le club d'évènement avait fait un bon travail. Après avoir touché quelques décorations plutôt louches, il décida de s'aventurer dans le bâtiment. Il monta les escaliers débouchant sur un couloir aux multiples portes. Là encore, les décorations étaient de très bon goûts. « Les effets spéciaux sont vraiment énormes, j'aurai juré qu'il avait tourné les yeux ! » David s'attarda sur le tableau en question, s'approchant sans peur du portrait grandeur nature. Il reprit ensuite son chemin tranquillement, déboucha sur une porte qui donnait sur un autre couloir. De fil en aiguille, le bizut n'entendit bientôt plus les échos de la musique jazz. « Et voila, je suis perdu ! » fit-il plaintif. La faible luminosité du couloir et les nombreuses portes débouchant sur des chambres vides lui donnait l'impression d'être dans un film d'épouvante. Le plus troublant restait ce silence quasi-complet, excepté ce léger bruit de pas qu'il entendait. A moins que ce ne soit l'écho des siens. Puis là, c'était sur, il avait clairement entendu un craquement derrière lui. « Y a quelqu'un ? » cria t-il en se retournant. Mais évidemment, personne ne lui répondit. Puis un frisson parcourut tout son corps, ses yeux s'écarquillèrent comme s'il avait fait une bêtise. Et effectivement, il avait fait une bêtise. « Merde ! Règle numéro un des films d'horreurs, ne jamais se retourner ! David tu déconnes ! » Pourtant, sa curiosité piquée au vif, il décida d'ouvrir une des portes de gauche, là où il avait cru entendre un son. La première donna sur un simple placard. A pas de loup, il tourna la poignée de la seconde porte et la poussa sans s'y aventurer pour l'instant. Un rapide coup d'oeil dans la chambre sombre, lumière éteinte évidemment, il fit quelque pas jusqu'à une vieille armoire disposant d'un miroir. Et d'un coup sec, il tira sur la porte entrouverte. Son coeur s'arrêta de battre puis un cri fort et grave s'en suivit.

En apprenant le thème de la soirée d’Halloween, Kaitlyn avait d’abord ronchonné. Il n’y avait pas beaucoup de choix pour l’occasion. Elle qui rêvait de mettre son costume fétiche de Morticia Adams était finalement bien déçue. Elle devrait se creuser la tête pour trouver quelque chose de bien. Après quelque discussion avec différentes personnes capable de la conseiller, elle s’orienta très naturellement vers un costume qu’elle espérait à la hauteur de l’événement, celui d’une danseuse de cabaret. Après quelque jour de recherche intensive, elle finit par découvrir le costume de ses rêves. Des froufrous, du rose, du noir, que pouvait-elle espérer de mieux ? Le jour J arriva, et elle l’enfila son déguisement en se regardant dans le miroir. Elle avait hâte de montrer sa petite trouvaille. Avant de partir de sa chambre, elle accrocha le dernier accessoire dans ses cheveux qu’elle avait laissé retomber gracieusement sur ses épaules. Il s’agissait d’un petit chapeau qui donnait tout son charme a sa tenue. Elle se regarda une dernière fois, puis quitta la cité universitaire en se pressant pour arriver à l’heure. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle ne faisait pas vraiment partie des retardataire. Certes, il y avait du monde dans le manoir mais pas tant que ça. Son regard se posa sur le couple assortit que formaient Noelie sa grande sœur et Timon le boulet qu’elle devait se trimbaler. Elle aperçut Beth avec une magnifique robe puis sa colocataire aussi, Jazz. D’ailleurs Kaitlyn se dirigea vers elle sans plus attendre. « Tu es très belle, le rouge te vas vraiment bien ! » Elle attrapa un vers elle aussi et en bu une gorgé. Son regard s’attarda sur quelque une des décorations puis elle poursuivit. « Je suis sur que ce manoir cache tout un tas de surprise pour la soirée ! Je vais le visiter. Ca te dit de me suivre ? A moins que tu ai trop peur pour ça.. » Dit-elle avec un grand sourire dans le but de la motiver.

Spoiler:

Halloween ou, autrement dit, la fête à laquelle je ne pouvais pas ne pas participer. Et j'étais bien décidé à profiter un max' de cette soirée pour foutre les chocottes à plus d'un de mes camarades de classe. Exit le système des confréries, ce soir, tous nous serons à égalité, juste des étudiants en quête de fun et d'éclate. Pour l'occasion, il avait été convenu que chacun d'entre nous s'habille d'une manière plutôt vintage, genre années 20. Un thème que j'avais découvert avec peu d'entrain puisque je me voyais déjà revêtir le costume de Ghostface ou d'un autre célèbre slasher. Moi qui comptais m'habiller de façon à rendre hommage aux plus grands films d'épouvantes, j'étais obligé de céder couteaux aiguisés à chemises en soies et pantalons en velours. Décidément, ça craignait un max. J'avais passé la dernière semaine précédant la fête à réfléchir à un costume et j'avais finalement trouvé le parfait compromis entre le thème imposé et mes envies. Oui, cette année, je serai un loup-garou. Après tout, n'était pas homme loup qui veut ! j'avais donc opté pour un ensemble digne des années 20 que je m'amuserais, après les cours, à déchirer et à rendre un peu plus… effrayant ! Le soir de la fête, je revêtis donc mon "costume". Un costume à 3 pièces, de couleur beige et à la chemise blanche. Je décidais de supprimer le gilet de mon ensemble et ne gardait que le pantalon et la chemise. Chemise que j'avais bien évidemment déchirée de parts et d'autres et que j'avais recouvert, ça et là, de sang (du faux, bien sûr). J'avais, pour l'occasion, enfilé des lentilles aux couleurs nuancées de l'or qui donnait à mon regard un rien de surnaturelle. J'étais fin prêt. La crinière ébouriffée et le visage maculé de sang, des légères canines dans la bouche et je jetai un dernier coup d'œil à la glace. « Génial ! » le résultat était saisissant, vraiment. J'étais entièrement satisfait de mon idée et, de la sorte, je pourrai m'amuser aux dépends de mes camarades. Je me rendis sur place seul, je ne comptais pas retrouver Dean, Adam ou Bethany avant le milieu de la soirée et j'avais une envie folle de me cacher à quelque part, de foutre la frousse au maximum de personne que je le pouvais. Lorsque je fis mes premiers pas dans le manoir, je fus immédiatement surpris par la qualité des détails et de la décoration. L'œil attentif, je regardai tout très minutieusement. Des toiles d'araignées aux tableaux qui semblaient vous suivre du regard, tout était très bien imité. L'ambiance était digne des plus grands films hitchcockiens et c'en était presque troublant. Mon cœur tambourinait dans ma poitrine, malgré mon "courage", je sentais tout de même une certaine angoisse m'envahir. Cette ambiance, cette atmosphère. C'était vraiment flippant. Je n'aurais aucun mal à faire peur à quelqu'un avec un tel réalisme. Alors je gravis des marches, je m'abandonnai à la découverte du manoir sans pour autant forcer sur la visite. Je ne tenais pas à m'aventure dans des pièces trop éloignées, une part de moi ne cessait de me crier de prendre mes jambes à mon cou. Sans vouloir tenter le diable, bien qu'il aurait été content de pouvoir lui aussi participer à cette petite sauterie, je m'arrêtai dans une pièce. Une armoire ancienne était installée dans le fond de celle-ci, une cachette idéale à vrai dire. Un sourire sur le coin des lèvres, je m'en approchai. Doucement, je l'ouvrai et réalisai qu'elle était suffisamment grande pour que je m'y calfeutre. Brusquement, j'entendis la voix de quelqu'un dans le couloir, quelqu'un qui venait de monter à l'étage. L'heure n'était donc plus à la découverte mais à la frayeur. Me glissant dans l'armoire, je me tenais prêt. Retenant ma respiration lorsqu'il entra dans la pièce, je me retins de rire à l'idée de le voir flipper grave en me découvrant ici. Et puis, je sentis ses mains se coller sur les poignées de l'armoire, il avait dû m'entendre respirer, m'entendre bouger. Les portes s'ouvrirent devant moi alors, pris sous le coup de la surprise, j'improvisai un hurlement digne d'un loup garou tout en me jetant sur David ! « BOUHHHHHHHHHH » Okay, pas sympa, mais affreusement drôle quand même.

David n'eut le temps de rien voir qu'il se fit assaillir par un homme. Il poussa un cri grave en même temps que son agresseur, l'imaginant déjà avec un couteau dans la main prêt à lui donner un coup. Mais il ne le laissera pas le temps, non ! Ni une, ni deux, il ne réfléchit pas une centième de seconde de plus et le repoussa dans l'armoire, claqua les portes et dos à l'une d'elle, il retenait les poignées pour que le ravisseur ne se sauve pas. Son coeur battait encore à une allure folle, et tellement fort que son torse lui faisait mal. « Je savais que t'allais essayer de tuer de nouveau ! T'es qui ? » demanda t-il à travers l'armoire en s'adressant comme si c'était le meurtrier d'Ashleigh, tout à fait sérieusement. Le pauvre garçon enfermé ne devait surement pas comprendre son raisonnement. Lui qui voulait faire une simple blague se retrouvait dans une situation assez embêtante. David retenait les poignées fermement et continua : « J'arrive pas à croire que j'ai démasqué le meurtrier d'Ashleigh ! Je veux des aveux ! Tu ne sortiras pas tant que tu n'auras pas avouer ton crime ! » dit-il en se prenant désormais pour un vieux flic de série B. Alors qu'il sortait son portable d'une main pour le mettre en enregistreur vocal, son esprit s'éloignait déjà très très loin, s'imaginant déjà adulé de tous, recevant même un prix de citoyenneté. Il ne serait plus David le nouveau bizut des kappas, non ! Il deviendrait David, le Grand, celui qui avait débarrassé l'université du tueur mystère. Son esprit revint sur terre alors qu'il sentit l'homme pousser plus fort pour sortir mais inutile, le bizut n'était pas décidé à céder.

J'avais à peine sauter au cou de mon camarade que celui-ci réagit au quart de tour. Sans attendre, il se défendit et, non sans peine, parvint à me ramener à l'intérieur de l'armoire. Enfermé, à présent, je faisais tout mon possible pour tenter d'ouvrir les portes, mais il avait dû les condamner à l'aide de quelque chose de suffisamment lourd pour que je ne puisse le déplacer... ou s'était il simplement prostré devant. J'étais en proie au doute lorsque sa voix raisonna à l'intérieur de ce meuble étroit dans lequel je cherchais désespérément de l'air. « Je savais que t'allais essayer de tuer de nouveau ! T'es qui ? » Non ! C'était trop fort. Il pensait vraiment que j'étais l'assassin d'Ashleigh ? Sérieusement, c'était possible d'être aussi niais ? Je continuais de donner des coups contre la porte, sans prendre la peine de lui répondre. De toute évidence, j'avais l'impression nette que, quoi que je lui raconte, il ne me croirait pas. Et puis, sa voix raisonna à nouveau. « J'arrive pas à croire que j'ai démasqué le meurtrier d'Ashleigh ! Je veux des aveux ! Tu ne sortiras pas tant que tu n'auras pas avouer ton crime ! » C'était la meilleure. Il s'imaginait déjà "héros de l'enquête" ou quoi ! N'importe quoi. Je continuai donc de pousser contre la porte de toutes mes forces pendants quelques secondes avant de finalement arrêter mes efforts. A quoi bon gaspiller le peur d'air qu'il me restait à me fatiguer pour rien. « Fais chiez bon sang ! » C'était l'arroseur arrosé ! J'avais voulu lui faire peur, j'y étais arrivé. Pire encore, j'avais réussi à le convaincre que j'étais un dangereux criminel. N'importe pire ! Soupirant, je collais mes deux mains contre les portes et me raclai la gorge, avant de lancer sur un ton désinvole et froid. « Purée ouvre ces portes. J'voulais juste que tu pisses dans ton froc en me voyant pas que tu m'assimiles au meurtre d'Ashleigh. » Agacé, je n'arrivais pas à comprendre comment on pouvait m'accuser d'une telle ignominie. Comme si j'avais quelque chose à me reprocher... « Joue pas au con, ouvre cette fichue porte. » m'exclamais-je, à bout de soufflre.

Une soirée ne pouvait jamais bien se dérouler sans la présence de Reed, et des Kappa Beta Omega d'une manière générale. Comme à son habitude le président arrivait en retard. Il avait mieux à faire, des petits détails à régler au pavillon. Il ne négligea pas pour autant sa tenue. Il fit donc son apparition bien une heure après le début des hostilités, dans un costume trois pièces en adéquation avec le thème de la soirée. Il avait beau détester qu'on lui impose des choses, il se savait assez malin pour comprendre qu'un thème était plaisant uniquement si tout le monde se pliait à la règle. Sa petite touche personnelle : du sang sur le coin de la bouche. Il fallait toujours se démarquer des autres. L'italien croisa son abrutit de poulain jouer à cache-cache avec Cameron. Il leva les yeux au ciel, lui demandant pourquoi David pouvait être aussi étrange parfois. Enfin il n'était pas parfait pour juger la bizzarerie chez les autres. Lorsqu'il pénétra dans la pièce principal de ce magnifique manoir, il fut surpris de voir énormément de monde danser sur le rythme d'une musique affreuse. Il grimaça automatiquement et déposa sa veste dans un coin caché de la pièce. Il observa un peu partout autour de lui, salua quelques personnes d'un petit geste de la main sans sourire, et alla tout de suite vers le bar. Une fois là bas il se servit un punch. Il porta le verre à s abouche et recracha tout de suite le liquide sur un mec derrière. Le chétif première année se retourna et se contenta d'un sourire alors qu'il avait peut être prévu une colère. Enzo sourit néanmoins pour faire le malin. Il sortit ensuite de sa poche intérieure un flask de rhum et en ajouta le double dans le verra. Il regouta et soupira de plaisir cette fois ci. La fête pouvait commencée. Enzo vit Rylee au loin, dans une robe à tomber par terre. Leur dernière entrevue avait finie par des adieux, mais l'italien gardait son éternel sens de l'humour et de la connerie. Il tendit donc son verre en sa direction comme pour trinquer, puis après un clin d'oeil en bu une nouvelle gorgée.

David avait beau avoir de la force dans les bras, la position faisait qu'il ne tiendrait pas longtemps. Surtout si le garçon se démenait autant. Il sentait ses mains avoir de plus en plus de mal à tenir les deux poignées en même temps. Puis, le meurtrier, pour avoir réussis à ne pas se faire prendre jusque-là devait savoir faire preuve de sang froid. Il avait du mal à imaginer cette personne, quelle qu'elle soit, être ce fameux tueur. Il lâcha finalement prise, sans vraiment avoir le choix. Reculant d'un mètre par mesure de sûreté, il vit un petit mec, les yeux or, une chemise déchiquetée et tâchée de sang sortir de l'armoire, visiblement fatigué. David le dévisagea et fit, mi-amusé : « T'es peut-être pas le meurtrier, mais t'es vraiment un psychopathe pour te cacher dans le noir, dans une armoire et attendre que quelqu'un déboule ! » dit celui qui venait d'enfermer un homme en ayant l'intention de l'enfermer jusqu'à qu'il avoue, et tout ça, sans qu'il ait aucune preuve. « David, enchanté » fit-il comme si de rien n'était. Il aimait son costume alors forcément, ça effaçait les évènements précédents. Pas sur que le principal concerné soit enchanté. Mais au moins il aura appris une chose ; ne plus jamais surprendre David en sortant d'une armoire. « Dis-moi, t'es là depuis longtemps ? Parce que j'ai cru entendre quelqu'un qui me suivait depuis pas mal de temps déjà »

Lorsque la jolie blonde aperçut Reed près du buffet, son regard laissa immédiatement transparaître une expression troublée. Son amie Shane, installée à ses côtés sur le sofa, alla jusqu’à lui demander avec humour si elle n’avait pas vu un fantôme. C’était le cas de le dire un soir d’Halloween, en particulier lorsque l’expression faisait référence à Enzo, supposé mort aux yeux de la belle. Fidèle à lui-même, il leva son verre dans sa direction. Confuse, Rylee se tourna vers sa camarade ne sachant pas vraiment qu’elle attitude adopter. Plusieurs possibilités s’offraient à elle : l’ignorer royalement, le rendre jaloux en se rapprochant d’un garçon séduisant choisi aléatoirement selon son physique, ou s’armer de courage et tenter la confrontation. Après quelques instants de réflexion, elle opta pour la dernière solution. Elle comptait bien honorer son costume et entrer dans la peau de son personnage, finalement le but de cette soirée était de jouer un rôle. Elle ne se priverait pas d’exhiber fièrement ses talents de comédienne assurée.

La Mariée réajusta son voile en dentelle blanche devant son visage puis se leva gracieusement pour se diriger vers le très charismatique président des ΚΒΩ, serrant son bouquet de lys contre elle. Une fois face à lui, elle le salua d’une brève caresse sur la joue et lui confia ses fleurs pour s’emparer délicatement de son flask, rangé dans sa poche intérieure. Suivant son exemple, elle ajouta du rhum à son propre verre avant de ranger le flacon à sa place, frôlant au passage le torse du jeune homme presque volontairement d’une sensualité maîtrisée. La paille lui permit de siroter son cocktail sans avoir à relever son voile. Elle récupéra le bouquet et demanda, faisant allusion au sang au coin des lèvres d’Enzo :
« Je ne vois aucun croc caractéristique des vampires, j’en déduis que Monsieur est cannibale ce soir ? Dois-je rester sur mes gardes ? »

Les gens commencèrent petit à petit à arriver. Certains avec des costumes plutôt réussis, et d'autres carrément horribles. A croire qu'ils ne s'étaient pas regarder dans une glace avant de venir. Y'en avait, c'était à se demander comment ils pouvaient oser sortir ainsi. Personne dans leur entourage n'avait osé leur dire à quel points ils étaient ridicules ? Remarque, peut être n'avaient ils justement pas d'amis pour que ça soit le cas. J'aperçus David au loin, et je priais intérieurement pour qu'il ne me remarque pas. Me le coltiner toute la soirée était la dernière chose que je souhaitais. Voilà pourquoi je me tournais immédiatement lorsqu'il entra dans la pièce, afin qu'il ne me voit pas. Heureusement, il sembla plus préoccupé à visiter le manoir qu'autre chose, tant mieux. Kaitlyn surgit alors dans mon champ de vision, et s'empressa de me complimenter sur ma tenue.  « Merci. Mais clairement tu n'as rien à m'envier, t'es carrément sexy ! » m'exclamais je un sourire aux lèvres. Et cette fois ci, ce n'était pas un mensonge, je le pensais réellement. Il fallait l'avouer, Kailtyn était une très belle femme, je ne pouvais lui enlever ça. Bien dommage qu'elle soit purement hétéro, parce que je pourrais en faire mon quatre heure. Enfin...il faudrait qu'elle reste muette, parce que dès qu'elle ouvrait la bouche, elle perdait tout son charme. Elle me proposa de visiter le manoir, pourquoi pas ?  « Je crois plutôt que c'est toi qui a peur, la preuve, il te faut de la compagnie pour la visite » répliquais je pour la charrier.  « Alors je te suis, je serais ton ange gardien, ne t'en fais pas, tu ne craindra rien avec moi »

Il en fallut du temps jusqu'à ce que je sente finalement que mon camarade relâche la pression sur les portes de l'armoire. Je faillis croire un instant qu'il risquait bien de me laisser mourir ici, asphyxié. Situation rocambolesque, peut-être, mais pas inhabituelle pour moi puisque j'avais le don pour me fourrer dans ce genre de cas assez embarrassant. Alors, toussant, je repris ma respiration en quittant l'armoire. Je fis face à un jeune homme que je ne reconnaissais pas. De toute évidence, il s'était déguisé en vampire à en voir les canines qu'il avait dans la bouche et son costume 3 pièces. Bien dans le thème, c'était bien trouvé. Je lui esquissai un sourire, mal à l'aise. « T'es peut-être pas le meurtrier, mais t'es vraiment un psychopathe pour te cacher dans le noir, dans une armoire et attendre que quelqu'un déboule ! » me dit-il alors sur un ton taquin et assez léger. Je ris doucement, en me grattant l'arrière du crâne. Ouais, c'était malsain comme situation, surtout qu'il fallait être carrément timbré pour vouloir se cacher dans une armoire et foutre la frousse à tous ceux qui s'aventuraient dans cette pièce. Pris sur le fait, mon idée pouvait paraître bizarre mais il fallait avouer que ça avait été affreusement drôle, quoi que flippant à cause de mon camarade. « C'est Halloween, fallait bien que je m'occupe d'une manière ou d'une autre. » finis-je par lui concéder en riant doucement. Et puis, il reprit son calme et me dis sur un ton neutre. « David, enchanté » Je lui souris en coin, ainsi il s'appelait David. J'ignorais tout de lui, à vrai dire, et même si j'avais pu le reconnaître sous cette couche de maquillage, il fallait avouer que je ne l'avais jamais croisé sur le campus. « Je suis Cameron ! » lui répondis-je alors sur le ton de la confidence. « Dis-moi, t'es là depuis longtemps ? Parce que j'ai cru entendre quelqu'un qui me suivait depuis pas mal de temps déjà » se risqua-t-il ensuite à me demander. Il avait cru entendre quelqu'un qui le suivait ? Intéressant. Je n'étais donc pas le seul abruti à m'amuser au détriment de mes camarades. Malin ! Il y avait quelqu'un qui se cachait par ici. Je souris à David tout en haussant les épaules. « Non, désolé. C'était pas moi ! Mais ça serait intéressant d'trouver qui. » Amusé par cette situation, fallait admettre que le risque de tomber sur une tierce personne prête à nous bondir dessus m'émoustillait légèrement. En plus, j'adorais avoir peur alors pourquoi ne pas se lancer dans une chasse aux sorcières avec David, ça pourrait être marrant.

Hors de l’oppression de l'armoire, le jeune inconnu fut plus apte à se présenter. Cameron s'appelait-il. En y réfléchissant, David aurait très bien pu faire ce genre de blague à quelqu'un, s'il savait faire preuve de plus de patience. Dans tous les cas, blagues débiles + super costume.. Ils étaient fait pour s'entendre ! Qui plus ait, il remarqua ensuite que Cameron n'était pas effrayé à l'idée de se savoir suivit dans ce grand manoir. Au contraire, amusé tout comme le jeune kappa. Il faut dire qu'il en avait du temps à rattraper des Halloween ratés à force d'être cloué dans un lit. Aujourd'hui, il était trop excité, il avait une attitude trop enfantine, un véritable gamin que certains ne se gênaient pas pour dévisager. Mais il passait outre. Il avait décidé de faire abstraction et de passer Halloween comme il l'entendait. « Laisse tombé, c'est surement mon imagination » Il sortit finalement de la chambre, accompagné de l'étudiant à la recherche du buffet. Le temps qu'ils avaient passé dans la chambre suffit au manoir pour commencer à être bondé. Les couloirs étaient désormais difficilement seuls et ce ne fut plus aussi compliqué de retrouver son chemin. L'ambiance pesante et angoissante était désormais bel et bien terminé. « Ce qui serait intéressant en revanche, c'est de trouver le buffet ! » Il imaginait déjà toute sorte d'apéritifs concordant au thème de la soirée. A cette pensée, il se mit à accélérer, le sourire aux lèvres, ouvrant les portes sans faire attention aux gens et déboulant les escaliers quatre par quatre.

Spoiler:

Enzo ne s'attendait pas réellement à une réaction positive de la part de Rylee. Vue la tournure qu'avait pris leur dernière entrevue, il s'attendait plutôt à ce qu'elle l'ignore royalement, ou vienne le giffler pour lui faire bel et bien comprendre qu'il devait cesser tout ceci. Il s'attendait à ça en voyant approchée la magnifique blonde qui arborait en plus un sourire en coin, presque machiavélique. Sa robe blanche donnait l'envie de l'arrachée violemment sous peu, mais Enzo ne se faisait pas trop d'espoir sur la question, il connaissait le caractére bien trempé de la présidente des AGL, et il ne tenterait rien si elle voulait encore chercher la guerre en parlant d'Ashleigh. Elle ne le fit pas. En arrivant près de lui, elle semblait sincèrement joueuse et enjouée. Elle lui tendit ses fleurs pour se saisir de son flask et en ajouter elle aussi dans son verre. L'italien lui rendit ses fleurs, récupera son flask, et inclina son verre en direction de la jeune femme, cette fois il pouvait toucher son verre. Il le porta ensuite à ses lèvres tout en écoutant les questions ironiques et osées de Rylee. Apparamment elle était plus d'humeur sexuelle qu'autre chose ce soir. Parfait, Enzo Reed avait trouvé sa proie du soir, elle se prêtait en tout cas au déguisement. En réalité elle était bien évidemment plus qu'une proie, mais inutile de s'embêter avec toutes ces conneries en cette soirée qui s'annonçait finalement moins ennuyante que prévu. Il lui répondit le sourire aux lèvres, se voulant très joueur. « Je ne mange pas n'importe qui... Tu pourrais en effet faire guise de plat de résistance. Je crois même que je pourrais me passer de dessert. » Il sourit de manière très perverse et vicieuse comme il avait l'habitude de le faire, et porta une nouvelle fois son verre à sa bouche. Le regard planté dans celui de sa camarade, il ajouta sur un tout autre sujet. « Jones ne se pointe pas à la soirée d'Halloween ? Problème d'emploi du temps avec copine numero une et deux ? » Enzo avait arqué un sourcil se montrant réellement curieux. Il avait beau être très attiré par la jeune femme ce soir, il n'allait pas oublier si facilement leur querelle de la semaine passée.

Spoiler:

Kaitlyn se sentit rougir lorsque Jazz lui retourna le compliment. Elle avait fait du mieux qu’elle pouvait pour que sa tenue soit sexy, mais pas vulgaire ni provocatrice et apparemment, elle y était parvenue. Elle remercia son amie et ajusta son décoté en riant. « Je crois plutôt que c'est toi qui a peur, la preuve, il te faut de la compagnie pour la visite » C’était mal connaitre Kaitlyn que de penser qu’elle pouvait avoir peur. Kaitlyn adorait Halloween ! Elle adorait l’ambiance qui régnait durant cette partie de l’année, l’envie de faire peur au autre, le faux sang, les films d’horreurs, l’angoisse, enfin, tout ça quoi. « Alors je te suis, je serais ton ange gardien, ne t'en fais pas, tu ne craindra rien avec moi » Kaitlyn sourit et vida son verre d’un traite. Elle le reposa sur l’une des tables du buffet et reposa son attention sur Jazz. « Je suis peut-être petite mais je crois pouvoir me défendre. Et même te défendre au cas où. Je n’ai peur de rien ! » Etant la benjamine de la famille Swinton, Kaitlyn avait du supporter ses deux grand frères et leurs blagues pendant de longues années avant qu’ils ne quittent la maison. A présent, elle était forgée et ce genre de plaisanteries d’Halloween n’avait plus aucun secret pour elle. Kaitlyn entraina Jazz dans un coin un peu plus calme (le buffet n’étant pas vraiment un endroit où on pouvait parler sans être dérangé) puis elle lança sur un ton presque provocateur avec l’un de ses adorable sourire collées au lèvres. « Sous sol ou premier étage ? »

« Méfie-toi je suis empoisonnée. » Répliqua-t-elle un brin aguichante en le défiant de son regard azur, certes atténué par son voile en dentelle.

Enzo remit une nouvelle fois Hassan sur le tapis, au plus grand désespoir de la jolie blonde. Celle-ci laissa échapper un soupir d’exaspération, leur échange avait pourtant si bien commencé. Sa relation purement sexuelle avec le jeune ΣTI ne le concernait pas. Il semblerait que Reed soit bien plus jaloux qu’il ne le prétendait. Rylee ne lui donnerait aucune justification ; elle savait que Jones entretenait deux amourettes simultanément, cette situation particulière ne l’avait jamais dérangée. Elle appréciait Hassan uniquement pour son corps et réciproquement, ils étaient honnêtes l’un envers l’autre et n’attendaient rien de sérieux à l’issue de leurs nuits passées ensemble.
« En plus d’être infondée, ta jalousie devient maladive et surtout déplacée venant du porc qui bourrine toutes les chattes en chaleur de la MVU. Ton obsession pour moi doit cesser, je n’ai aucun compte à te rendre. On ne s’est jamais promis l’exclusivité. Si tu me veux rien que pour toi, prouve-le et assume tes décisions. Je ne joue plus. »

Le comportement du président des ΚΒΩ était des plus contradictoires, comment pouvait-il lui reprocher son aventure avec Hassan alors qu’il se tapait tous les vagins montés sur talons aiguilles du campus ? A ses yeux, Enzo portait le discrédit. Incapable de lui pardonner son manque de tact indéniable, elle ne s’attarderait pas sur son cas. Provocatrice à souhait, elle conclut :
« Tu n’auras sûrement aucun mal à te trouver un autre casse-croûte pour la nuit. Personnellement je n’ai pas l’intention de rentrer seule, j’ai un mariage et une Lune de miel à célébrer. Tu ne comptes plus parmi mes prétendants. Tu m’excuseras mais il est grand temps que je me déniche un mari digne de ce nom. Merci pour le rhum. »
Sans davantage de cérémonie, la belle tourna les talons et retourna s’asseoir auprès de Shane.