Une nouvelle année ne faisait que commencer et déjà Jules ne savait plus où donner de la tête. Comme d’habitude la présidente des Thêta Psi avait un emploi du temps très chargé à un point qu’elle en avait même oublié cette affaire de meurtre dont pourtant tout le monde parlait. Pour elle, la vie continuait..

Déambulant dans les couloirs, la jeune femme secouant sa longue crinière blonde, saisit son sac à main gucci pour y prendre son agenda en cuir beige. Elle farfouilla le dit agenda jusqu’à s’arrêter à la date d’aujourd’hui. De son index elle pointa les heures inscrites jusqu’à s’arrêter sur l’heure qui l’intéressait, en y voyant un blanc d’une bonne dizaine de minutes entre 2 tâches à entreprendre. Elle regarda sa montre avant de murmurer avec une pincée de soulagement « Ouf, 15 minutes de pause ».

Malgré la mine détendue qu’elle arborait chaque jour, Jules était très tendu à l’intérieur mais préférait ne pas le montrer. Il fallait quelqu’un qui puisse lui changer les idées, qui puisse lui faire oublier toutes les tensions actuelles, lui faire oublier qu’elle est en froid avec une de ses 'sœurs', oublier qu’elle doit éviter une des seules personnes qu’elle appréciait réellement dans cette école, oublier certains amis qu' elle ne peut plus sacquer à l'heure d'aujourd'hui, oublier que les flics farfouillent un peu trop près dans tous ce qui concerne les systèmes des confréries, oublier..tout. La pression, les études, le passé, le présent.. Un seul nom lui était venu à l’esprit. Une seule personne pour l’instant arrivait à lui faire remonter le moral, à lui faire oublier tout les tracas du moment.

Elle pressa le pas, cherchant dans les coins les plus discrets, où on ne penserait même pas que certains pourraient trainer là-bas. La demoiselle fit le tour de toute l’université -enfin presque- mais sans grand succès. Une camarade de classe s’avança vers la blondinette, un sourire au coin « Salut Jules ! Tu cherches quelqu’un ? » beugla t’elle. Jules ne savait pas quoi lui répondre car si elle lui avait donné un nom, elle s’attendait déjà à la réponse de sa camarade « Hum.. Qui ça ? ». Et pourtant ce n’étais pas comme si c’était difficile à retenir, ce prénom en 2 syllabes. Ozzie. Mais l’homme était tellement discret que c’était limite si il ne venait pas à l’école qu'on ne s’en rendrait même pas compte. Ozzie, Jules l’a rencontrée l’année précédente alors que le jeune homme faisait son entrée à la MVU et que Jules débutait sa 2 ème année. Elle était déjà pleine d’ambition et pour bien se faire remarquer de l’administration, elle avait eu la merveilleuse idée de servir de guide à une certaine flopée de nouveaux étudiants. Jules avait donc servi de guide à Ozzie mais leur chemin ont fini par prendre des tournures différentes, chacun de leur côté, comme on dit chacun sa vie, chacun son destin . Mais depuis peu de temps maintenant les 2 jeunes recommençaient à parler. Enfin parler est un bien grand mot, disons que Jules fut séduite par la musique d’Ozzie, qui maintenant lui sert à se changer les idées.

Jules abandonna ses recherches et décida d’utiliser sa pause à bonne escient en allant à la cafétéria remplir son ventre. Jules émit un léger grognement voyant la file qu’il y avait à la cafet’.. Une minute à peine était écoulé qu’elle tapa du pied signe d’impatience car elle détestait attendre. Vite, oui il fallait que les choses aillent vite. Alors que c’était bientôt à elle, la personne en face d’elle recula d’un pas pour retourner à sa place avec son plateau et donc Jules dit de même. Elle recula d’un pas sec et..marcha perché sur des talons hauts, sur le pied d’une personne qui émit un couinement. Jules se retourna pour s’excuser mais au vu de la personne qu’elle découvrit ce n’est pas une excuse mais un cri de surprise qui en sortit « Ozzie !! Je te cherchais justement.. Tu vas bien ? ». L’homme devait être sans doute étonné par l’excitation de Jules, lui qui avait l’habitude d’être ‘invisible’ aux yeux de tout le monde. La blondinette finit par pincer sa lèvre inférieure se rendant compte que son camarade avait sûrement l’orteil tout engourdi par sa faute. « Ah et désolé pour ton pied.. »