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 A perfect lie ♦ Elliott

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MessageSujet: A perfect lie ♦ Elliott   A perfect lie ♦ Elliott EmptyLun 17 Oct - 23:53

Branle-bas de combat chez les Reagan. Comme chaque premier dimanche du mois, l'ensemble de la famille brunchait avec les Baldwin, leurs plus proches amis. Les deux familles étaient parmi les plus influentes du pays, et sans nul doute de l'Etat. Cette fois-ci, la petite sauterie avec lieu chez les parents d'Elliott et chacun s'affairait. Entre Edgar, le chauffeur familial qui avait osé poser un jour de congé ce dimanche - un drame, n'est-ce pas - et Mme Reagan qui ne parvenait pas à retrouver son sautoir Chanel, la maison était en ébullition. Un climat auquel Bethany ne participait absolument pas. Ce qui était encore plus barbant que les réceptions guindées et autres galas de charité, c'était bien évidemment les mondanités en petit comité qui lui demandaient plus d'attention et de courbettes. Bien que s'entretenir avec les parents d'Elliott restait toujours plus agréable que de devoir subir les assauts de milliardaires séniles plus intéressés par ses jambes longilignes et sa poitrine menue que ses exploits, relayés en boucle par ses géniteurs. « Cette robe est sublime Eleanor, vous avez eu raison de faire pleinement confiance à M. Lagerfeld. » Enjôleuse à souhait, sa voix douce comme une caresse, Bethany flattait comme il se devait ses hôtes. Sa mère l'avait admirablement briefée, lui rappelant que Mme Baldwin était particulièrement fière de sa dernière acquisition, dessinée spécialement pour elle par le célèbre créateur. Elle n'avait qu'à s'en servir. Une bise à la française plus tard et un sourire bienveillant, Beth papillonnait déjà vers M. Baldwin, gracieuse et caressante. L'homme, aussi sensible à la flatterie qu'Elliott, lui facilita considérablement la tâche en évoquant son dernier passage télévisuel. La jeune femme n'eut qu'à abonder dans son sens : « Bien sûr William, je n'aurais raté ça pour rien au monde. Votre analyse de la crise financière était brillante, vous n'avez fait qu'une bouchée de ce journaliste de CNN. Incompétent, par ailleurs. » Elle haussa avec désinvolture ses frêles épaules et laissa ses parents prendre la relève. Lorsque la conversation dérapa sur la politique, Bethany sentit qu'elle avait le temps de s'éclipser avant qu'ils ne passent à table. Parfait. Tandis que personne ne faisait attention à elle, elle subtilisa une bouteille de champagne avant de se rendre à l'étage. Puisque Elliott ne daignait pas se montrer, elle irait le chercher. Pénétrant dans sa chambre sans frapper, Beth soupira un bon coup, avant de rejoindre son complice. « J'espère que tu es prêt pour affronter ce brunch, ils sont survoltés. Assez pour parler politique dès onze heures, en tout cas. Ils m'ont déjà épuisée.» Une adorable moue boudeuse se forma sur ses lèvres rosées. « Et ça ne fait que commencer. Je suis persuadée qu'ils sont assez en forme pour aborder le sujet houleux des fiançailles. » Cette simple évocation lui fit lever les yeux au ciel. Elliott était la seule personne avec qui Bethany pouvait être sincèrement elle-même. Ils se connaissaient depuis toujours, évoluaient dans le même monde et ployaient tous deux sous le poids des convenances d'une famille trop rigide et perfectionniste. Et ces deux-là rêvaient depuis toujours de les voir s'unir. Si l'idée leur avait paru réalisable et romantique lorsqu'ils avaient huit ans, dorénavant, c'était autre chose. Leur relation ne laissait pas la place à l'ambiguité. Ils étaient au-dessus de ça. Complices, amis, c'était certain. Amants, éventuellement. Mais surtout, alliés. Et ça, ça n'avait pas de prix. Bethany et Elliott se comprenaient et se soutenaient mutuellement. Leur association était logique mais surtout, invulnérable. Et ni l'un, ni l'autre ne souhaitait voir la nature de leur relation modifiée, bien qu'ils feignaient parfois le contraire pour satisfaire aux exigences familiales. Beth éprouvait une tendresse infinie pour Elliott mais rien de l'amour passionnel auquel elle aspirait et elle savait qu'il ressentait exactement la même chose. Captant le regard d'Elliott, la jolie brune, soudain audacieuse, lui offrit une oeillade suggestive avant de reprendre la parole: « Je t'ai préparé une petite surprise, si l'on survit à ce repas... » Sa voix s'était faite aguicheuse tandis qu'elle croisait savamment ses jambes graciles, en profitant pour remonter de façon discrète et naturelle sa robe, dévoilant le haut de ses bas, eux-mêmes soutenus par une paire de jarretelles, qui... rien du tout. Beth fit de nouveau glisser sa robe sur ses cuisses, très lentement, avant de se relever prestement, sans le quitter des yeux. Elliott aurait tout le loisir de découvrir son nouvel ensemble La Perla et tous les trésors qu'il recelait. « On y va ? » s'enquit-elle de sa voix mélodieuse, ses prunelles noisettes ancrées dans les siennes, tandis qu'elle lui saisissait le bras. Plus vite ils se rendraient à ce fichu repas, plus vite il serait écoulé.
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MessageSujet: Re: A perfect lie ♦ Elliott   A perfect lie ♦ Elliott EmptyMer 19 Oct - 19:07

[justify]Elliott se tenait là, appuyé sur le rebord de la fenêtre de sa chambre. Un joint préalablement roulé glissait entre ses doigts d’une aisance surprenante pour quelqu’un qui se disait bien sous tous rapports. En tant que gosse de riche, il aimait bien déjouer les règles. En tant que gosse de riche, il avait besoin de s’échapper de son quotidien inlassablement monotone. Vide. Superficiel. Tout comme ce brunch que sa famille et celle de sa douce Bethany avaient décidé d’instaurer tous les dimanches, à onze heures pétantes. Vêtu d’un de ces pulls en grosse mailles à fermeture type duffle coat, le jeune homme se plaisait à imaginer la tête de ses parents lorsqu’il descendrait, sans porter ce fabuleux costume Armani qu’on lui avait fait sur mesure spécialement pour l’occasion. Oui, aujourd’hui était un brunch assez spécial. Vingt-quatre ans qu’il connaissait Bethany, vingt-quatre ans que ses parents le tannaient quant à leur potentiel mariage. Et aujourd’hui, Elliott avait enfin cédé. Quand le brunch toucherait à sa fin, le jeune homme sortirait l’arme redoutable, la bague de fiançailles. L’écrin trônait fièrement dans la poche de son pantalon, comme se délectant d’avoir battu le jeune Baldwin, soumis à l’autorité de ses parents, et ce, encore à un âge avancé. Des éclats de voix retentirent dans le salon et excédé, le brun porta ce qu’il considérait comme étant son antidépresseur à la bouche. Une longue expiration et il fermait les yeux, comme pour fuir temporairement ce monde qui le dégoutait de jour en jour. L’argent puait, les galas de charité empestaient l’hypocrisie à plein nez. La seule chose qui ne le déplaisait pas, c’était son rôle de président de confrérie. Certes, on considérait Elliott comme le fils à papa plein aux as. Mais au moins, il ne faisait pas semblant. Quand une jeune femme avait attiré ses faveurs, il le faisait comprendre. Quand quelque chose l’indignait, il se battait contre. Mais toutes les bonnes choses avaient une fin, après tout. L’année terminée, Elliott laisserait place à un homme totalement spolié, vivant dans un déni perpétuel. « J'espère que tu es prêt pour affronter ce brunch, ils sont survoltés. Assez pour parler politique dès onze heures, en tout cas. Ils m'ont déjà épuisée.» Le jeune homme laissa échapper un rire sarcastique tandis que la belle interlocutrice reprenait. « Et ça ne fait que commencer. Je suis persuadée qu'ils sont assez en forme pour aborder le sujet houleux des fiançailles. » Cette douce voix appartenait à la jeune Reagan qui était certainement la seule personne à comprendre les envies de meurtres d’Elliott. Rapidement, il jeta son joint par la fenêtre et se tourna en direction de la belle, sortant de sa poche le petit écrin qu’il secoua sous ses beaux yeux. « Pas la peine, c’est déjà prévu. A la fin de ce brunch, tu seras la future Madame Baldwin. » Triste sort, pensa-t-il intérieurement. Et encore, il aurait pu tomber sur beaucoup plus moche et beaucoup plus débile. Heureusement, cette pensée fut vite chassée de son esprit lorsque, d’un regard aguicheur, la demoiselle lui déclara un « Je t'ai préparé une petite surprise, si l'on survit à ce repas... » suivit d’un croisement de jambes qui provoqua un sourire instantané ornant le visage de l’homme. Ses yeux remontaient le long de ces divines jambes, se remplissant d’un désir qui lui jouerait des tours avant la fin de leur rencontre. « Comment tu veux que je tienne avec ça sous les yeux ? Et je t’interdis de me faire du pied à table ou ma vengeance sera terrible. », répondit-il dans un rire. La demoiselle l’avisa et lui prenant le bras, l’obligea à avancer d’un pas lourd et forcé. Son bras entoura la taille de Bethany et ne put s’empêcher de descendre plus bas, quitte à se prendre une gifle, à ses risques et périls. Lorsqu’ils atteignirent le salon, un sourire des plus naturels prit place sur son visage et il s’avança vers les parents de la jeune femme pour les saluer. « C’est toujours un plaisir de vous recevoir dans notre demeure. Madame Reagan, je suis toujours étonné de voir à quel point votre charmante fille vous ressemble. » A peine eut-il finit sa phrase que sa mère lui prit le bras, adressant un sourire à ses hôtes du genre « je-reviens-dans-deux-minutes-le-temps-de-l’engueuler ». Lorsqu’ils arrivèrent dans la cage d’escalier, les sourcils d’Eleanor se froncèrent, absolument pas ravie. « Elliott Théodore Baldwin. Tu étais censé porter un costume aujourd’hui, non ? Tu as oublié quelque chose peut-être ? » Un sourire moqueur prit place sur son visage tandis qu’il levait les yeux au ciel. « J’ai vingt-quatre ans. Lâche-moi. » avant de rajouter un « Ne fais pas patienter tes hôtes. C'est malpoli. » Et sans lui accorder le moindre regard, le jeune homme revint parmi les siens et s’engagea dans un débat avec son futur beau-père sur la politique menée par le camp opposé.


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MessageSujet: Re: A perfect lie ♦ Elliott   A perfect lie ♦ Elliott EmptyJeu 20 Oct - 14:20

Bethany surprit Elliott avec son joint mais, étrangement, elle ne s'en formalisa pas. Si elle aurait émis une remarque pénible avec n'importe quel autre interlocuteur, le garçon était bien au-dessus de ses jugements. Elle comprenait ce qu'il vivait, puisque c'était également son existence. Et personne ne semblait en mesure de percevoir la pression qui les écrasait ou toutes les convenances sociales sous lesquelles ils ployaient. Pour tout le monde, leur existence dorée était un rêve : pourtant, Bethany aurait donné beaucoup de son argent ou de son statut social pour davantage de libertés. L'austérité de sa famille, leurs jugements intempestifs et la vie parfaite qu'ils avaient imaginé pour elle était pesante et la brunette ressentait souvent l'envie de tout envoyer en l'air. Néanmoins il lui manquait encore une bonne dose de courage. C'est pourquoi elle comprenait Elliott : si il s'évadait avec ça, elle n'avait rien à dire. Après tout, n'était-elle pas celle qui sifflait une bouteille de champagne seule dans des toilettes aseptisés lorsqu'elle sentait que la réception guindée auquel elle participait de force était sur le point de la faire imploser ? Si. Au trente-sixième dessous, elle buvait, attendait que l'euphorie des bulles fasse effet et revenait auprès de son illustre famille, fraîche et gracieuses comme elle devait l'être. Harassant. Néanmoins, Bethany ne s'attendait pas du tout à la surprise d'Elliott et resta un instant interdite, son regard chatoyant ne pouvant se décrocher du précieux écrin. Ils n'auraient jamais dû mettre un doigt dans l'engrenage. Maintenant, celui-ci était sur le point de les broyer. Ils ne pouvaient pas faire ça. Pas lier leurs vies. Pas renoncer à ce point au bonheur auquel ils aspiraient. Bien trop stupéfaite pour répliquer quelque chose, la brunette se contenta d'attraper prestement l'écrin avec lequel Elliott la narguait et l'ouvrit. Après tout, ça n'était qu'une mascarade, elle avait le droit de contempler le bijou : « Elle est magnifique. » lâcha-t-elle d'une voix lointaine, sans détacher ses yeux du bijou. Enfoui, Bethany avait un côté princesse de conte de fées bien caché. Celui qui faisait que Breakfast at Tiffany's état sans conteste son film préféré. Et qu'un jour, elle avait rêvé de voir sa main ornée d'un tel bijou. Mais qui aurait une toute signification. Bien plus pure. Pas un vulgaire arrangement entre deux familles aussi vieux-jeu qu'elles étaient tordues. Bethany referma la boîte brusquement, soudain sûre d'elle. « Tu sais quoi, Elliott ? » Les yeux expressifs de la jolie brune s'ancrèrent dans ceux, tout aussi sombres, de son allié le plus précieux. « On va le faire. » Jamais sa voix n'avait paru si assurée. « On va vraiment le faire. » Elle tendit de nouveau l'écrin à Elliott, qui n'avait pas l'air de la suivre. Et pourtant, il allait sûrement adorer l'idée. « On va encore jouer le jeu et les laisser préparer ce mariage, on a pas d'autre choix. » Qui sait de quoi leurs parents seraient capables si leurs rejetons contrecarraient leur plan. Bethany n'avait pas envie de se voir coupée les vivres alors qu'elle avait des études coûteuses à terminer. Mais lorsque viendra le mariage... Ils seront diplômés et auront une situation. Des relations. Leurs parents n'auront plus aucun véritable moyen de pression. « On va les laisser gaspiller des millions d'euros dans ce mariage, prévenir les médias, faire accourir leurs amis influents des quatre coins du monde et faire de notre union l'évènement mondain de l'année. Et le jour J, on prononcera en choeur le 'non' le plus jouissif de notre existence. » Bethany se saisit instinctivement de la main d'Elliott, qu'elle pressa doucement dans la sienne, caressant sa paume. Le plus sexy des sourires triomphants siégeait fièrement sur ses lèvres ourlées. Seule, elle n'aurait jamais le courage de s'opposer à sa famille. Elle le savait et Jaden la raillait assez régulièrement sur ce point là. Pourtant, elle en avait envie. Et là, cette mascarade au sujet de leur fiançailles contraintes était la goutte d'eau qui faisait déborder un vase déjà bien plein. Seule, elle ne le pouvait pas. Mais avec Elliott, si. A deux ils le pourraient et elle le sentait. La brunette ne le quitta pas des yeux tandis qu'elle relevait légèrement sa robe... L'idée de se jouer ainsi de leurs familles respectives avait fait naître en elle un certain appétit sexuel pour son acolyte de toujours. Qu'elle allait devoir réfréner le temps du repas. « Alors tu peux déjà préparer ta vengeance, Elliott... » susurra Bethany, mutine, tandis que la main du garçon s'aventurait vers sa chute de reins.

Une fois Elliott sermonné par l'autorité maternelle, le brunch se déroula sans accrocs. Et sans surprise. La jolie brune était dévorée par une certaine morosité face à la pièce absurde qui se jouait devant ses yeux. Tout sonnait faux. Les sourires des uns, les remarques des autres, les rires commandés et les politesses dégoulinantes. Les plats se succédaient et Beth participait à cette mascarade écrite d'avance, tout en échangeant des regards complices avec Elliott, aussi exaspéré que sa personne. Participer à ce genre de repas était comme regarder un mauvais film après avoir déjà lu l'intégralité de son scénario : morne et inintéressant. La fin du repas approchait à vue d'oeil et Beth tâchait de se servir plus de champagne que de raison, dès lors qu'aucun regard inquisiteur n'était rivé sur son physique de poupée. Il lui fallait au moins ça. Ainsi que les caresses pressantes qu'elle offrait à Elliott d'une main délicate et discrète, que le 'hasard' avait fait se placer à côté d'elle. Sûrement pour qu'il ait le loisir de lui passer - littéralement - la bague au doigt plus facilement. Ses doigts, quant à eux, préféraient courir sur la cuisse du garçon et flirter avec son entrejambe tandis qu'autour d'eux, une discussion animée avait lieu sur la politique désastreuse menée par Obama et les démocrates en général. Passionnant.

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MessageSujet: Re: A perfect lie ♦ Elliott   A perfect lie ♦ Elliott EmptyMer 26 Oct - 11:46

Une main fine se saisit de l’écrin, le jeune homme ne manifestant aucun signe de résistance. Lorsqu’il vit le regard de son amie pétiller à la simple vue du bijou, Elliott ne put s’empêcher de sourire à son tour. Après tout, c’était lui qui avait choisi la bague et ce, sans l’aide de personne. « Tu sais quoi, Elliott ? » Il arqua un sourcil, en attente d’une réponse. « On va le faire. » Immédiatement, il ne put s’empêcher de réfréner un rire, tout en pensant au triste sort qui les attendait. Bien sûr qu’ils allaient le faire puisque telle était leur destinée. « On va encore jouer le jeu et les laisser préparer ce mariage, on a pas d'autre choix. » Lorsqu’elle prononça ces mots, tout sourire disparut de son visage pour laisser place à une expression grave. Ce n’était en aucun cas la vie dont il avait rêvé. « ça tu l’as dit… », prononça-t-il d’un ton moqueur. « On va les laisser gaspiller des millions d'euros dans ce mariage, prévenir les médias, faire accourir leurs amis influents des quatre coins du monde et faire de notre union l'évènement mondain de l'année. Et le jour J, on prononcera en chœur le 'non' le plus jouissif de notre existence. » L’idée semblait alléchante, d’un côté. Mais de l’autre, le jeune homme ne pouvait s’imaginer ce que donnerait la suite des évènements : lui, à moitié renié par les partenaires de son père qui préfèreraient un étudiant mieux sous tout rapport pour le barreau de New York. Bethany prit la main chaude d’Elliott, un sourire triomphant ornant fièrement son visage de poupée. Lui, il ne savait pas trop. Mais il irait dans son sens, parce qu’il lui faisait confiance.
Un brunch était souvent synonyme d’ennui mortel. Du moins pour les personnes en dessous de la cinquantaine. Pour Elliott, brunch rimait avec regarder les décorations de la table, perdre son regard dans l’étendue verte du jardin, observer Bethany enchaîner les coupes de champagne destinées à la rendre plus gaie. Parfois, ils se regardaient avec cette même envie de meurtre avant de retourner à leurs occupations fort divertissantes. Plus l’heure tournait, plus le repas avançait, plus le moment de sa foutue demande en mariage approchait. Il sentait sa compagne un peu plus joyeuse que d’ordinaire tandis qu’elle s’amusait à réveiller le désir naissant du jeune homme qui, pourtant, restait de marbre. Il sentait ses doigts effleurer son entrejambe et l’envie de lui sauter dessus le prit immédiatement. Mais tenue oblige, il n’allait pas la prendre sur la table devant les parents. Ça ferait vraiment très mauvais genre. Alors, de peur de céder à la tentation, il retira la main de la belle en lui murmurant sensuellement un « Si tu continues, je crains que tu ne termines sur la table contre ton grès, ma chère ». L’écrin était toujours là, au fond de sa poche. Il adressa un sourire à moitié sincère à ses futurs beaux-parents et le père d’Elliott s’éclaircit la voix, donnant le signal ô tant attendu des fiançailles qui bousilleraient la vie sentimentale du jeune homme. Immédiatement, il se leva, un sourire des plus hypocrites sur son visage. « Bien, j’ai une annonce importante à faire. » Il se tourna vers Bethany, hésitant, puis mit un genou à terre, ne pouvant s’empêcher de se trouver extrêmement ridicule dans cette position. Il sortir l’écrin de sa poche, l’ouvrit devant son amie et commença son discours pathétique. « Je sais que nous sommes toujours à l’université mais plus le temps passe, plus je m’aperçois que tu es certainement celle avec qui j’ai envie de passer le restant de mes jours. Nous avons toujours été proches, dans tous les sens du terme, et ce, sans que nos parents aient besoin de nous pousser l’un vers l’autre. C’est pour cela que je profite de cet instant pour te demander si tu accepterais de devenir ma femme ». Quatre paires d’yeux étaient rivés sur eux, comme des loups voyant un morceau de viande. Il vit sa mère au bord des larmes prendre la main de son père et en silence, Elliott se retint de rire, bienséance oblige.
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MessageSujet: Re: A perfect lie ♦ Elliott   A perfect lie ♦ Elliott EmptyVen 28 Oct - 16:22

Bon, apparemment Elliott n'avait pas l'air si emballé qu'elle par son idée pourtant grandiose. Tant pis. Bethany se savait persuasive et dans le pire des cas, elle avait encore plus d'une année pour convaincre son ami que couper le cordon de façon radicale était la meilleure chose à faire. Bien sûr, ils avaient beaucoup à perdre. Mais installés dans leur vie professionnelle, les manigances de leurs parents les atteindraient moins. La jolie brune en était persuadée et prête à franchir le cap. Mais pas seule. Elle souhaitait le faire avec Elliott, pour toute la symbolique que ça représentait. Son complice avait été présent pour chaque étape importante de sa vie de leur premier gala à leur remise de diplôme en passant par leur première fois. Il était naturel qu'ils s'affranchissent ensemble. Et d'une seule voix. Bethany était persuadée qu'après une année à feindre hésiter entre tous les tons de crème possibles pour la nappe et avoir essayé des milliers de robes immaculées que sa mère et sa future belle-mère auraient bien évidemment choisies pour elle... elle serait plus que prête à leur offrir un final renversant. La coupe était déjà bien pleine et il ne lui manquait qu'une impulsion pour lui donner le courage nécessaire. Mais celle-ci n'était pas pour aujourd'hui puisque tandis que le brunch poursuivait sa route et que leurs parents s'épanchaient sur des anecdotes qui ne faisaient rire qu'eux, Bethany se préparait pour le rôle de sa vie. D'ici quelques minutes, elle allait devoir feindre à la fois la surprise, l'émotion et une indescriptible joie contenue. Et ça ne serait pas une mince affaire. Voilà pourquoi elle ingurgitait plus de champagne que de raison et tirait un avantage certain de la présence d'Elliott à ses côtés pour se distraire quelque peu avant le grand saut. « Contre mon gré, vraiment ? » susurra Beth sur l'exact même ton que son complice, un sourire amusé au coin des lèvres. Elle sous-entendait que l'idée ne l'aurait pas dérangée, bien au contraire. Mais pas devant un tel public, évidemment. Leurs parents auraient eu l'effet du plus puissant des tue-l'amour. La jolie brune venait tout juste de poser sa flûte de champagne lorsqu'Elliott mit un genou à terre, l'air faussement grave. Merde. Le moment était vraiment venu. Et Bethany manqua s'étouffer en avalant sa gorgée de champagne, tant l'image de son ami à genoux devant elle sonnait faux. Ses yeux rieurs et pétillants à cause de la boisson ingurgitée croisèrent les siens un instant et la jeune femme dût s'en détourner pour éviter un éclat de rire incongru d'envahir la pièce. Or, elle ne riait jamais. Elle souriait, ça oui. Mais rire était un mécanisme tout sauf naturel chez elle. Peut-être parce que c'était un geste très peu contrôlé. Sûrement. Ses yeux ancrés dans ceux d'Elliott, Bethany sentait le regard pesant de leur famille sur eux. Il ne fallait pas se louper. Vraiment pas. Heureusement pour elle, le champagne avait fait son oeuvre et ses joues s'étaient teintées d'une jolie couleur rosée, comme si l'émotion de cette demande en fiançailles féerique la faisait s'empourprer comme une jeune fille en fleurs. Parfait. Dans ce moment crucial, elle ne devait pas se louper et se rappeler les conseils avisés de sa mère : 1. avoir l'air surprise. Ca n'était pas très compliqué. Les yeux très légèrement écarquillés, le regard brillant et ému de Bethany vogua très rapidement des parents d'Elliott aux siens, avant de revenir sur le visage parfaitement ciselé du garçon, tandis qu'elle se mordillait doucement la lèvre inférieure sous le coup de la surprise. 2. rester humble et modeste. Il ne fallait surtout pas avoir l'air trop sûre de soi dans ces moments-là, comme si nous savions que ce moment allait arriver et que nous estimions le mériter amplement. 3. Ne pas en faire trop. Les femmes sont trop émotives lui avait un jour dit sa mère, avant d'ajouter que les hommes détestaient ça. Ils devaient prendre les initiatives et proclamer les plus belles paroles. Elle se devait simplement d’acquiescer et de profiter pleinement de la chance qui lui était offerte. Et quelle chance. « Oui... » souffla-t-elle doucement à l'attention d'Elliott, la voix chevrotante, comme mue par l'émotion. Ou plutôt par l'implosion qu'elle sentait proche, à cause de toute cette mascarade écoeurante et les regards de hyènes affamées du reste des convives. « Bien sûr que j'accepte. » Un fin sourire qui s'étire paisiblement comme si le bonheur ressenti à cet instant présent prenait le pas sur la décence et ne pouvait être contenu avait pris place sur ses lèvres. Bethany allait prendre une crampe à force de sourire à s'en décrocher la mâchoire. « Je serai honorée de devenir ta femme, Elliott. » conclut-elle humblement, baissant enfin ses yeux sur l'écrin après avoir capté le signe de tête encourageant de sa mère, béate d'admiration. Elle avait parfaitement retenu ses leçons et flatter l'égo de son futur époux en faisait parti. Le garçon se saisit délicatement de sa main pour y passer le magnifique bijou avant de déposer un baiser tendre et bref sur ses lèvres. Rideau. « Vous devez avoir de nombreuses choses à vous dire... Vous pouvez disposer. » La voix de sa mère s'éleva, brisant la parfaite harmonie de ce moment. Ca y'est leurs marionnettes ne les amusait plus. A peine leur tâche achevée, les voilà déjà relégués au placard, poliment congédiés. Bethany ne se fit pas prier et après un signe de tête cordial aux invités, elle se saisit de la main d'Elliott de la plus raffinée des façons pour l'entraîner dans son sillage, à l'étage. Une fois la porte refermée, la jolie brune s'y accouda et laissa sa main se perdre dans sa crinière brune tandis qu'elle lâchait le plus long et désespéré des soupirs. Elle avait eu une idée brillante en montant une bouteille de champagne dans la chambre du garçon, plus tôt dans la matinée... Et le regard complice qu'elle lançait à Elliott voulait tout dire. « Enfin seuls. » prononça-t-elle d'une voix particulièrement aguicheuse tandis que Beth se baissait pour ramasser la bouteille de champagne. Elle s'approcha ensuite d'Elliott de sa démarche chaloupée avant de laisser ses lèvres glisser sur la nuque du garçon y déposant un baiser brulant tandis qu'habilement, elle lui glissait la bouteille entre les mains. C'était à lui de l'ouvrir.
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